Ses singles se suivent mais ne se ressemblent pas.
L’artiste marocain Hicham El Merouani, qui chante en hassani, vient de lancer dans ce style un nouveau morceau intitulé «Hobbi Lik» (Mon amour pour toi). «C’est un nouveau thème lyrique pour moi. Je chante pour une femme que j’aime mais qui est loin de moi», exalte le chanteur qui en a conçu la composition. Quant aux paroles, elles sont écrites par le poète Lahbib El Jemîi alors que l’arrangement est réalisé par Adil Zouich.
Outre cette œuvre tournée en clip, dont la vidéo met en scène la beauté du Sud du Maroc, l’artiste a tout récemment lancé le tube «Matemrag bali». «C’est une expression en hassani qui veut dire «Je ne t’oublie pas» », précise-t-il à propos de cet intitulé.
Interrogé à propos du foisonnement de sa créativité, il indique que «la musique hassanie est encore une matière brute». «Il y a toujours des sujets à exploiter», enchaîne-t-il. L’artiste, qui rappelle être à ses débuts, ne manque pas de créer un rapport étroit entre cette créativité et la situation actuelle. «Du moment qu’il y a toujours un confinement sanitaire, il n’y a pas grand-chose à faire surtout qu’il n’y a pas de cérémonies et de festivals. Donc quand je prépare une œuvre, je l’enregistre dans un studio», détaille le chanteur qui n’est autre que le frère de la star Batoul El Merouani. «Elle est un exemple pour moi. Quoi que je fasse, je ne serai pas comme elle. Elle a une histoire en art puisqu’elle a commencé dès l’âge de sept ans», avance Hicham.
Avant ces deux œuvres, cet artiste a lancé «Hayou Lmoumarridin» (Saluez les infirmiers). Un titre qu’il a «dédié aux infirmiers pour leurs grands efforts en temps de coronavirus». C’est aussi une manière d’encourager le corps médical pour son effort dans notre pays et de par le monde voire de remercier, à sa façon, cette catégorie socioprofessionnelle. Pour lui, ce tube visait à mettre en avant le rôle des médecins et des infirmiers, femmes et hommes, qui se battent pour la santé des citoyens. «Je remercie vivement ces soldats qui œuvrent pour le bien de la patrie», enchaîne-t-il en rappelant avoir choisi l’art et cette chanson pour valoriser leur travail depuis le début du confinement. «Je suis éventuellement l’un des premiers artistes à avoir chanté pour les infirmiers. J’ai même opté pour des airs occidentaux avec quelques mélodies hassanies et des paroles claires de manière à ce que tout infirmier les assimile», poursuit le chanteur qui est issu d’une famille d’artistes. C’est son père qui a conçu le single «Sahraoui Taht El Khaima» (Un Sahraoui sous la tente). «Cette œuvre a été interprétée par ma sœur. Je travaille en étroite collaboration avec elle», ajoute Hicham qui avait également lancé, pendant le confinement, le single «Gâad feddar» (Reste à la maison) dont les rythmes et paroles sont «purement en hassani». Il a même partagé des lives à l’adresse de la population de Laâyoune, dont il est issu, pour l’inciter à rester à la maison en respect de cet isolement comme le rappelle cet artiste qui a également sorti le tube «Nebghik» (Je t’aime) dans lequel il chante l’amour autrement.