Chez Ford, la production de véhicules passe, de manière incontournable, par une collecte minutieuse de données. Via cette démarche, la marque concrétise son ambition d’être «le constructeur automobile qui met à profit ses capacités de collecte de méga-données pour offrir des avantages supplémentaires aux clients». Une ambition qui a, selon la marque, joué en faveur du développement des véhicules, dans le domaine de «la simulation en particulier». A ce propos, la marque abonde en détails.
Au cœur de la simulation
Ce sont, selon le constructeur, des «années» de données recueillies grâce à divers programmes d’essais de véhicules qui créent une base solide pour les simulations de Ford. «Avant que ces données ne soient utilisées dans les simulations, elles passent par de nombreux tests de corrélation, qui analysent la précision des informations simulées par rapport aux données réelles. Ce n’est que lorsque la capacité analytique est atteinte que le développement des simulations peut commencer et qu’un simulateur peut être construit», précise la marque. Dans ce sens, elle énumère les étapes afférentes. À commencer par les premières conceptions 3D, aux prototypes physiques et enfin à la production, chaque véhicule Ford doit réussir des contrôles rigoureux appelés «porte de jugement» effectués par des ingénieurs clés avant de passer à travers le processus de développement des véhicules. Une de ces portes de jugement est appelée «Porte de jugement de la conception finale – Final Design Judgement Gateway (FDJ)» où les ingénieurs principaux approuvent les différentes améliorations apportées aux prototypes des véhicules. De par l’ajout de la simulation dans le processus de développement du produit, la FDJ est également utilisée pour confirmer la modélisation de l’ingénierie assistée par ordinateur, garantissant la satisfaction de Ford des résultats de la simulation dans les divers scénarios testés.
Le credo de «Vehicle Dynamics»
De son côté, l’équipe de «Vehicle Dynamics» dirigée par David Perks en Australie utilise pleinement les simulations en recourant à l’ingénierie assistée par ordinateur (CAE) comme maquette d’un véhicule réel, pour mieux comprendre comment il se comportera dans certaines conditions. L’équipe de Perks a confiance dans les modèles de simulation car ils ont fait leurs preuves sur de nombreux véhicules qui ont été développés à Ford Australia Proving Ground. Pour M. Perks, «le simulateur nous permet de mieux comprendre à quoi le véhicule ressemblera lorsque nous produirons un prototype physique. Comme nous disposons de données précises au début du développement du véhicule, nous pouvons nous attendre à un meilleur produit final pour nos clients». «Découvrir le véhicule avant même qu’il ne soit construit nous profitera sur le long terme. Moins de prototypes seront construits et, théoriquement, un véhicule plus avancé devrait être développé à l’aide du simulateur avant même qu’il ne soit construit», enchaîne-t-il. A son tour, la marque met en avant les avantages des simulateurs.
Atouts de la simulation
Comme l’explicite le constructeur à l’adresse des conducteurs, «les simulateurs ont la capacité unique de vous offrir une expérience de conduite complète, sans risquer votre sécurité ou la possibilité de planter un prototype coûteux. Le simulateur recrée votre environnement de conduite et vous fournit la dynamique du véhicule, le son et à l’avenir, un retour d’information sur les systèmes avancés d’assistance à la conduite (ADAS) par rapport au comportement du véhicule».
Au final, l’équipe de Vehicle Dynamics commence à travailler sur les modèles de simulateurs une fois que les désirs et les besoins du client sont clairement définis. «Au lieu de commencer la construction d’un prototype, ils saisissent les données de différentes simulations», poursuit la même source. La vision idéale de l’équipe de Vehicle Dynamics consistant à exécuter uniquement des simulations pour développer des véhicules qui répondent aux critères que nos clients souhaiteraient avoir.
