Société

La Casa de España renaîtra

L’horreur de l’obscurantisme hante encore La Casa de España, l’un des cinq sites visés, vendredi 16 mai, par des kamikazes à Casablanca. L’odeur du sang des innocents est encore là, en cet après-midi du vendredi 13 juin. Les tables sont encore renversées, les consommations éparpillées, la cendre noircit encore la terre, les murs sont maculés de taches de sang. Une boucherie a été perpétrée dans ces lieux, il y a un mois.  Après l’explosion des kamikazes, une vingtaine de morts et une quarantaine de blessés avaient été évacués de ce lieu de fraternité et d’amitié.
La Casa de España «n’a jamais été un lieu de débauche ou de perversion», a affirmé son président, Raphael Bermudez. Et de dénoncer, lors d’un point de presse vendredi à la Chambre de commerce espagnole, «certaines rumeurs qui ont circulé dernièrement». Ouverte en 1958, La Casa de España a été toujours été un lieu de rencontre, d’échange et de partage entre la communauté espagnole, les Marocains et les ressortissants d’autres pays, a-t-il dit. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne comprend les raisons pour lesquelles les «takfiristes» ont visé cet établissement. «La Casa de España n’est pas un symbole politique. D’ailleurs, les statuts de notre association interdisent strictement tout débat politique», précise le président. La même question est valable pour les autres sites visés par les kamikazes et pour les innocents qui sont morts ou blessés.
D’abord, ces «takfiristes» ne comprennent rien en politique, ni en d’autres disciplines, ils ne comprennent que la langue de la violence au nom du Jihad ! Le président de La Casa de España se souvient avec émotion de Beggar, Mhamed Mahboub, Azz Al Arab, Khemmal, Alaoui et d’autres qui sont morts pour la simple raison qu’ils se trouvaient cette nuit du vendredi 16 mai, à La Casa de España en train de jouer au Bingo. A leur mémoire, en solidarité avec leur famille et à l’occasion du 40ème jour, un rassemblement aura lieu, mardi 24 juin, sur le site même de la catastrophe afin de prier et de se recueillir en mémoire des disparus et pour dire : «non au terrorisme, non à l’intolérance et oui à la vie !», a clamé Raphael Bermudez.
En effet pour maintenir ce «oui à la vie», Francisco Albert, président du conseil des résidents espagnols à Casablanca a affirmé que La Casa de España va bientôt renaître, en précisant toutefois qu’il ne saurait donner un délai précis. Cela tout en assurant que «la direction de cet établissement, les différentes autorités et représentations espagnoles au Maroc, l’ensemble des investisseurs, la Chambre de commerce et d’industries espagnole et le conseil des résidents travaillent ensemble pour mener à bien un nouveau projet de la Casa de España». Il a précisé, par ailleurs que «les 2.200 personnes constituant la communauté espagnole au Maroc aimeraient pouvoir lancer ce projet dans les meilleures conditions d’installation, d’accueil et d’infrastructure possibles», pour dire ensemble «Non au terrorisme».

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