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Edito : Le mystère AstraZeneca

© D.R

Le cafouillage que connaît actuellement l’Europe au sujet du vaccin AstraZeneca relève au mieux de l’irrationalité au pire d’une manoeuvre dirigée aux raisons inconnues mais certainement ne relevant pas de considérations scientifiques ou médicales.

Car, il y a tout juste quelques mois, quand les autorités sanitaires des pays d’Europe donnaient l’une après l’autre leurs visas aux différents candidats vaccins, dont celui d’AstraZeneca, il était bel et bien admis, acté et annoncé officiellement, y compris par ces mêmes agences, que ces produits, c’est-à-dire les vaccins, ne présentaient pas zéro risque. D’un autre côté, ces vaccins ont été aussi homologués sur la base de taux d’efficacité qui n’atteignaient jamais les 100%, ce qui est évidemment, mathématiquement et scientifiquement impossible. Mieux.

Tous les scientifiques, chercheurs et médecins le confirmeront, n’importe quel médicament ou vaccin, quels qu’en soient l’usage et la nature, comporte nécessairement un risque d’effets secondaires y compris les vaccins infantiles aujourd’hui quasi généralisés dans le monde. Même la molécule la plus anodine et la plus populaire au monde depuis des décennies, en l’occurrence le paracétamol, présente des risques d’effets secondaires.

Avec tout cela et connaissant les armées de scientifiques, de spécialistes, de chercheurs qui siègent au sein des autorités européennes en charge des médicaments, comment peut-on croire qu’un vaccin, qui présente un risque d’effets secondaires pouvant entraîner le décès de l’ordre de 0,00007%, puisse susciter des réactions aussi radicales que l’interdiction ? A moins qu’il n’y ait d’autres considérations non connues de l’opinion publique…