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Égypte : Un amendement historique

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La majorité requise était de deux tiers des députés. Quelque 80 députés avaient pris la parole au cours d’une séance houleuse, transmise en direct par la télévision publique égyptienne et qui a duré plus de quatre heures. Le vote a été nominatif. L’amendement a été approuvé par les députés du Parti national démocrate (PND, au pouvoir), mais rejeté par les trois principaux parti d’opposition: le Tagamou (gauche nassérienne), le Wafd (centre libéral) et Al-Ghad (Demain, libéral). Les Frères musulmans, représentés à l’Assemblée du peuple par 17 "indépendants" sur 454 députés, avaient appelé dimanche les députés à rejeter l’amendement. Un député proche de la confrérie, Mohammed Morsi, a affirmé que "l’Egypte vivait un jour difficile de son histoire" et rejeté l’amendement comme "violant les dispositions de la Constitution sur l’égalité des chances" entre candidats. L’opposition estime notamment que les restrictions imposées aux candidats indépendants sont "impossibles" à réunir.
Selon le texte, les candidats indépendants doivent réunir au moins la caution d’au moins 250 élus nationaux et locaux. Le projet initial prévoyait la caution de 300 élus, dont 65 députés de l’Assemblée du peuple, 25 du Sénat et 140 élus locaux appartenant à 14 assemblée provinciales différentes. Les Assemblées nationale et locales sont largement dominées par le PND, qui doit cautionner la candidature du président Hosni Moubarak, 77 ans, pour un cinquième mandat présidentiel. Le même élu ne peut pas cautionner plus d’un candidat à la présidence, selon l’amendement. En revanche, les partis politiques légaux ne sont soumis à aucune restriction pour présenter la candidature du membre de leur direction qu’il souhaiteraient. Mais ils devront pour le scrutin de 2011 justifier d’une représentation parlementaire de 5% au moins des députés et de cinq ans d’activité ininterrompue.
Ces restrictions ont été rejetées par l’opposition. Selon l’amendement, l’élection présidentielle sera surpervisée par une Commission électorale de 10 membres, présidée par le président de la Cour constitutionnelle, avec la participation de quatre hauts magistrats parmi les plus anciens de la Cour d’appel, de la Cour administrative et de la Cour de cassation, ainsi que cinq "personnalités indépendantes". Les magistrats égyptiens, qui demandent une réforme de leur statut actuel, doivent se réunir vendredi pour décider s’il acceptent ou non de superviser le prochain scrutin présidentiel, qui se tiendra cette automne en un seul jour.

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