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Dans sa nouvelle publication : Fatiha Nouhou révèle les déceptions de l’humain contemporain

© D.R

«L’immoralité». Un vocable choisi par l’auteure marocaine, Fatiha Nouhou, pour donner un intitulé à son nouveau livre publié par Dar El Watan.

Un titre qui reflète le contenu de cette publication dans laquelle l’écrivaine conditionne l’immoralité par «le fait d’être un fervent défenseur de l’invalidité des lois concurrentes qui ont déjà parié sur le recrutement des âmes absurdes». Cet intitulé attire non seulement le lecteur, mais aussi l’artiste-peintre marocaine, Naima El Melkaoui, qui illustre la couverture de ce livre. «Dès le début de la lecture, le titre, attirant et tiré du mot «immoraux», peut se mesurer à une croyance ou un rite que la romancière a créé pour exprimer l’omnipotence de l’humanité», précise l’artiste. Pour elle, la voix qui prédomine le récit à travers le personnage principal est «inhabituelle que ce soit en termes de forme ou de contenu». «Elle vit une antithèse flagrante qui en fait, si nous voulons dire, un être surréaliste qui vit également une ambiguïté biologique et psychologique sans avoir un sexe déterminé, un être de bonne intention et sournois à la fois», détaille Mme El Melkaoui à propos de la voix et du personnage en même temps. Une dichotomie oscillant entre cet être et son rival qui n’est que son autre moitié et dont l’auteure n’a, selon l’artiste, pas tracé les aspects fortuitement.

«Elle les a créés pour en faire le nerf existentialiste du personnage «Mouflis» qui trouve que la vie est sans valeurs et fait de l’être vivant une personne inestimable. C’est pour cela que ce personnage se sent responsable à l’égard de tout nouveau-né dans ce monde méchant pour le débarrasser de l’injustice des personnes immorales», ajoute l’artiste à propos de la démarche de Fatiha Nouhou. De son côté, le critique et poète Ahmed El Amraoui estime que cette nouvelle oeuvre est une «suite du projet précédent» de la romancière. Un projet marqué par un style d’écriture perceptible, notamment dans l’un de ses livres. «Il est peut-être difficile de classer cette oeuvre dans un genre déterminé puisqu’il oscille entre le récit et la méditation poétique. Ainsi, elle invite visiblement à s’affranchir des genres littéraires», avance le critique.

Pour lui, l’écriture est, chez l’auteure, plus «une réponse à un besoin psychologique enfoui». Selon le critique, l’écrivaine perce, dans son récit, les secrets tantôt par un monologue, tantôt par des dialogues imaginés avec un personnage. «En dépit de la tendance vers le récit, le plaisir de l’imagination que l’auteure crée par la langue donne une dimension humaine à son écrit. Preuve en est le titre pour attirer notre attention sur les déceptions de l’être humain contemporain en général et l’écrivain en particulier», explicite le poète.

Dans ce sens, il cite quelques questionnements dans l’oeuvre de l’auteure, également journaliste. «Quand est-ce que l’air, les fers du sol et l’eau seront dégagés ? Quand est-ce que nous libérerons le Seigneur des personnes immorales ?», s’interroge- t-elle. Le tout avant de conclure sa publication par un petit poème : «Illuminez la mort. Eteignez la vie. L’âme est un droit. Le corps est un faux-pas».

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