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Selon une étude basée sur le genre : Les filles sont plus exposées aux violences sexuelles

© D.R

L’Association meilleur avenir pour nos enfants-Amane et l’ONG Aida en partenariat avec le bureau d’études CD-BE ont présenté ce mercredi les résultats d’une étude spécifique sur les violences basées sur le genre à l’égard des garçons et des filles au Maroc.

En effet, l’étude montre de façon générale, et malgré des données limitées, que les filles subissent dans une plus large mesure des formes de violence telles que le mariage des enfants ou l’exploitation en tant que travailleuses domestiques. En outre, elles sont plus exposées aux violences sexuelles, que ce soit dans l’espace public, le milieu scolaire, sur les réseaux sociaux ou encore au sein de la famille. S’agissant des garçons, l’étude souligne que leur exposition à la violence est marquée par un degré encore élevé de tolérance à la violence physique à leur égard. «Celle-ci est ainsi identifiée parfois comme un signe de bonne éducation, tant de la part des parents que des éducateurs (trices)».

Par ailleurs, l’étude met en exergue la capacité de réponse limitée des structures de protection de l’enfance. Elle révèle également que de nombreux acteurs de la société civile qui travaillent dans le secteur de la protection de l’enfance, en plus de leurs capacités matérielles et techniques limitées, ont également une méconnaissance des enjeux liés à la prise en compte du genre dans leurs interventions. Ladite étude montre également que les effets des violences basées sur le genre subies dans l’enfance, qu’elles soient directes ou indirectes, ont des effets tout au long de la vie, avec le risque important de reproduire dans la vie adulte des comportements liés à des stéréotypes normatifs de la féminité et de la masculinité.

Cette étude a permis d’identifier une série de recommandations en vue de contribuer à une vie sans violence à l’égard des enfants dans le Royaume. Ainsi au niveau législatif et politique, les deux associations préconisent d’intégrer des mesures pour réduire les inégalités entre les sexes dans une règlementation cadre qui aborde de manière globale la question des droits des enfants. Elles recommandent en effet d’harmoniser la législation nationale dans le respect des engagements internationaux du Maroc pour éviter toutes sortes de discriminations fondées sur le sexe. Il s’agit de ratifier la Convention de Lanzarote sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, veiller à l’application de la loi 19-12 sur le travail domestique et interdire sans exception le mariage des enfants et dépénaliser les relations sexuelles hors mariage (conséquences indirectes sur les enfants des mères célibataires)», indique-t-on.

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