Culture

Palmeraie, une richesse en danger

«Le Phénix, selon la mythologie, est un oiseau qui renaît de ses cendres. La palmier-dattier, lui, n’aura pas cette chance ». C’est ainsi qu’Anas Bennani, qui expose du 5 mai au 13 juin à la CDG de Rabat, présente un travail artistique d’une portée hautement citoyenne. Il rend, en images et en légendes fort parlantes, la tournure tragique d’un patrimoine livré en pâture à l’insouciance, voire à l’agressivité humaine. Marrakech, célèbre par ses palmiers ensorceleurs, est citée en exemple. « Quel spectacle désolant et triste que de voir la palmeraie de Marrakech, qui fut jadis la fierté des Marrakchis, se transformer petit à petit en un cimetière de palmiers agonisants, sans vie, dénudés et érigés tels des poteaux », déplore-t-il. Et d’ajouter : «Un jour, nos enfants diront: tu sais, il paraît qu’à Marrakech, il y avait une belle palmeraie et lors du coucher du soleil, le paysage était féerique».
Faut-il alors faire le deuil de la palmeraie ?
Par ses clichés, l’artiste-photographe nous livre un diagnostic désastreux. Le béton est pointé du doigt. Des palmiers sont rasés au « profit » des immeubles poussant comme des champignons. Au détriment du poumon d’une ville, en butte à un déséquilibre écologique qui s’annonce, et de la beauté que lui conféraient ces palmiers.

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