Culture

Abdellah Errami, un artiste-peintre qui crée un lien entre l’Homme et son environnement

© D.R

Il expose jusqu’au 18 décembre à l’Institut français de Kénitra

Les fonds de ses toiles peuvent être garnis de couleurs joviales ou celles naturelles. Il y ajoute des tissus meublés de différentes formes. Ainsi se présentent les oeuvres de l’artistepeintre marocain Abdellah Errami qui expose, jusqu’au 18 décembre à l’Institut français de Kénitra, sa nouvelle collection «Vision et expériences contemporaines» dont le vernissage s’est tenu ce jeudi. A propos de ses oeuvres, le critique d’art Ali El Boukhari précise : «L’artiste s’inspire de l’univers et la nature. Il les évoque tels un esprit et une essence pour devenir un support où se cumulent les formes naturelles, géométriques et symboliques aux côtés d’autres volumes». Une manière de renouer avec le rapport entre l’Homme et la nature comme le détaille cet analyste qui révèle également que les oeuvres de M. Errami, dotées aussi de branches d’arbres entre autres, portent «des calligraphies en recourant à des techniques mixtes tout en s’inspirant du patrimoine soufi et des traditions séculaires ». De son côté, le critique Elhabib Taouhid conçoit les toiles de l’artiste d’une manière charmante et poétique. «Il voudrait nous dépeindre l’invisible à travers le visible, là où se rassemblent les divers sens cachés», ajoute cet analyste qui trouve que M. Errami crée l’émerveillement et l’émotion en maintenant le lien entre le visible et l’invisible.

Pour lui, l’artiste pousse sa performance «aux horizons de la spontanéité et de l’étonnement». «Il utilise délibérément l’ambiguïté dans ses oeuvres pour provoquer le désir de contemplation sans avoir besoin de comprendre. Les oeuvres qu’il a réalisées ne sont pas des scènes directes, mais des scènes symboliques que le destinataire peut voir avec plus d’un sens et point de vue», ajoute-t-il en détail à propos de l’artiste qui fait dans le style abstrait. A son sens, l’oeuvre est souvent composée d’arrière-plans, de formes et de courbes assez simples. Tel qu’il l’explicite, ce qui importe à l’artiste c’est ce que l’oeuvre évoque chez le spectateur, que ce soit un effet visuel, émotionnel ou spirituel. «Les oeuvres de cet artiste contribuent à la création de nouvelles valeurs de beauté et ignorent les normes dominantes de l’esthétique artistique», révèle M. Taouhid.

Quant à l’artiste-peintre et professeur Abdesslam Choueikh, basé en France, il qualifie l’expérience artistique de M. Errami de «contemporaine au Maroc». Pour ce professeur, l’artiste crée «un rapport entre la vie artistique marocaine à l’innovation humaine et universelle». Il s’agit selon lui d’une manière pour l’artiste de «pousser l’art marocain vers son universalité humaine».

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