A l’instar de tous les arnaqueurs, ce repris de justice, quadragénaire, poursuivi selon les dispositions de l’article 540 du code pénal pour escroquerie, nie devant le magistrat de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca avoir filouté ces personnes qui ont déposé leurs plaintes contre lui.
Il affirme qu’il ne les a jamais vues ou rencontrées. Au contraire, ces dernières qui étaient au nombre de six ont attesté avoir versé d’importantes sommes d’argent au suspect contre des promesses qu’il n’a pas tenues. A ce propos, l’une d’elles, une mère de famille, a précisé au tribunal qu’elle avait fait la connaissance de cet escroc par le biais d’une amie, également victime. Il lui a promis d’aider son fils à émigrer, avec un contrat de travail en bonne et due forme, vers l’Italie. Pour ce faire, elle lui a versé un acompte de vingt mille dirhams en attendant qu’elle lui donne le reste, à savoir trente mille dirhams. Une autre victime qui n’est autre qu’un jeune marchand ambulant a déclaré au tribunal qu’il a donné une somme de dix mille dirhams à l’escroc, également pour avoir un contrat de travail cette fois-ci aux Emirats.
A une autre il a promis d’intervenir en faveur de son fils impliqué dans une affaire de vol qualifié et une quatrième qui lui a également versé une somme de dix mille dirhams comme acompte pour le recruter dans un établissement public. Des témoignages accablants mais qui n’ont pas persuadé le mis en cause de passer aux aveux comme il l’a fait devant les enquêteurs de la police judiciaire. Se basant sur les témoignages des victimes et sur le passé du mis en cause, le substitut du procureur du Roi a requis la peine maximale. Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé pour son acquittement. Verdict : Jugé coupable pour escroquerie avec récidive, le suspect a écopé de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de cinq mille dirhams et des dommages et intérêts de l’ordre de cent mille dirhams pour ses victimes.