Le déploiement des bornes de recharge en marche…
Connue pour être beaucoup plus économique et écologique qu’un véhicule classique, la voiture propre prend son essor un peu partout dans le monde. Les constructeurs se ruent sur la création de nouveaux modèles et adoptent de nouvelles stratégies pour réussir le challenge de la mobilité durable. Un concept qui, rappelons-le, n’appartenait pas au départ aux constructeurs automobiles. En effet, l’offre pour la voiture propre est appelée à s’élargir dans les années qui viennent. Les géants de l’industrie rivalisent pour sortir des véhicules dopés de cette technologie. En 2021, le marché du neuf au Maroc s’est particulièrement ouvert à l’hybride avec la mise en vente de nouvelles gammes dans les différents segments. Bien que les motorisations diesel soient largement favorisées par les conducteurs, la voiture propre suscite de plus en plus l’intérêt du public. Pour accompagner le déploiement de la mobilité durable dans le pays, l’infrastructure est une composante majeure. La technologie est bien sûr le premier levier qu’on pense actionner lorsque l’on parle d’infrastructure pour la mobilité durable. A cet égard, plusieurs initiatives ont été mises en place, notamment au niveau du réseau de bornes de recharge.
Afrimobility installe ses bornes «Fastvolt»
Afrimobility, spécialisé dans la mobilité électrique, a déployé récemment le premier réseau de bornes de recharge rapides Fastvolt sur le territoire marocain. Il représente le réseau le plus dense avec des bornes de 50 KW sur l’axe Tanger-Agadir pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables. La marque propose également les services relatifs à l’installation, la gestion, la maintenance des bornes ainsi que le service après-vente (SAV). Ses bornes «Fastvolt» permettent de recharger par exemple seulement 30 minutes avec 80% d’autonomie. Elles sont disponibles à travers le réseau Afriquia ainsi que sur les principaux axes autoroutiers du Maroc du nord au sud.
iSmart, des bornes intelligentes 100% marocaines
Le Maroc mise sur la recherche & développement dans l’infrastructure de la mobilité durable. C’est ainsi qu’une nouvelle génération de bornes de recharge intelligentes a été créée. Cette innovation 100% marocaine est le fruit d’un projet de recherche développé par le Green Energy Park (Iresen- UM6P), conjointement avec l’entreprise marocaine EDEEP, pour répondre aux enjeux de la mobilité électrique. Dans ce sens, une ligne de production iSmart a été installée à Benguerir. Elle permet l’assemblage de plusieurs composants, fabriqués par des entreprises marocaines. Cette ligne de production permettra la production de la borne iSmart et servira également au prototypage, à la pré-industrialisation et à l’industrialisation de nouveaux produits technologiques. D’une capacité de production de 300 bornes mensuellement, elle ambitionne à travers son extension d’achever une production annuelle de 5.000 bornes à partir de fin 2022. Cette solution sera proposée à partir de 9.500,00 MAD.
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]La durabilité, une feuille de route pour l’industrie
Le Maroc a choisi de prendre le virage de la mobilité durable et électrique qu’il compte développer davantage tout comme l’ensemble de ses nombreux acquis dans le secteur. Un engagement qui a été réitéré récemment par Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, lors d’une réunion de travail avec l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (AMICA). Le ministère travaillera avec les constructeurs et les équipementiers sur 3 axes importants, à savoir l’intégration locale en profondeur, la décarbonation de la production et l’intégration du capital marocain dans cette industrie de pointe. Dans ce sens, l’intégration locale en profondeur permettra de localiser de nouvelles commodités dans le secteur automobile, tandis que la décarbonation, consistant à alimenter les usines en énergies renouvelables, permettra de sécuriser les exportations du secteur et renforcer sa compétitivité. «Le Maroc dispose d’énergies renouvelables des plus compétitives au monde. Une partie sera mise à la disposition des opérateurs avec qui nous travaillons en étroite collaboration et en coordination avec les partenaires publics, pour établir une offre d’énergie verte compétitive», explique Ryad Mezzour.
[/box] [box type= »custom » bg= »#fdd8c6″ radius= »5″]Les chiffres à retenir
Les motorisations hybrides font progressivement leur chemin. La dynamique des ventes des véhicules à motorisation alternative se renforce avec une progression remarquée de 65% au premier semestre 2021 comparé à 2019. Il en ressort que 1.134 voitures propres ont été vendues durant le premier semestre 2021 avec 966 immatriculations enregistrées pour l’hybride, 156 pour l’hybride rechargeable et 12 pour l’électrique. Sur la même période en 2020, le nombre de véhicules durables vendus est de 326 avec 284 pour l’hybride et 42 pour l’hybride rechargeable alors qu’au premier semestre 2019, les ventes de l’alternative atteignaient 684 unités (630 voitures hybrides contre 44 unités hybrides rechargeables et 10 voitures électriques). Au cours de ce premier semestre 2021, une expansion de l’offre pour les motorisations alternatives s’est largement répandue avec au total 11 marques contre 7 en 2018 et seulement une en 2017. Cet élan reste néanmoins bien loin de la dynamique observée sur d’autres marchés, notamment le marché européen qui connaît une explosion des ventes des voitures à motorisation alternative. D’ailleurs au troisième trimestre de cette année et pour la première fois il s’est vendu plus de voitures hybrides en Europe que de diesel, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA). L’hybride, l’hybride/rechargeable et l’électrique représentent respectivement des quotes-parts de 20,7%, 9,1% et 9,8% au cours de cette même période contre 17,6% pour l’essence et 39,5% pour le diesel.
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