Questions à Mihoub Mezouaghi, directeur de l’AFD au Maroc
Les 30 ans d’existence de l’AFD au Maroc ne passent pas inaperçues. A cette occasion et dans un bref entretien, le directeur de cette agence, Mihoub Mezouaghi, nous parle des perspectives de la coopération entre cette structure et le Royaume, notamment pour les 5 prochaines années.
ALM : Le prochain quinquennat de coopération entre le Royaume et l’AFD s’étalera de 2022 à 2026. Pourriez-vous nous donner un chiffre-clé sur les investissements pour cette période ?
Mihoub Mezouaghi : Pour l’heure, il n’y a pas de chiffres pour ce qui doit se passer dans les prochaines années. Dans tous les cas, ce sera un développement beaucoup plus fort. On n’est que le miroir de ce qu’est le Maroc. Cependant, l’investissement privé demeure aussi important parce qu’il a un impact.
Qu’en est-il de la formation qui semble occuper de plus en plus de place dans la coopération entre votre structure et le pays ?
Il faut capitaliser sur ce qui marche et serait efficace au Maroc. Pour l’instant, le Maroc souhaite prolonger le modèle d’instituts de gestion déléguée vers d’autres secteurs d’activités. Nous sommes en train de réfléchir avec les autorités marocaines à propos de ces instituts en industrie pharmaceutique et développement durable. Mais rien n’est encore signé et financé.
Quel serait, selon vous, l’avenir de la relation entre le Maroc et votre agence et quels sont les axes stratégiques de leur coopération à venir ?
L’AFD est plus qu’une banque de développement. Les relations vont au-delà de la coopération financière. Plutôt, elle est aussi partenariale. Le tout en s’alignant au nouveau modèle de développement. Quant aux axes, ils sont au nombre de 4. Il s’agit de la relance par l’investissement privé et l’initiative entrepreneuriale, l’inclusion socio-économique des jeunes et femmes par le développement humain, la décarbonation de l’économie et la résilience écologique et sociale des territoires.