Nette progression des dépôts bancaires au titre de l’exercice 2021. Le secteur a achevé l’année avec une collecte en hausse de 5,2%, soit des dépôts de l’ordre de 1.061,9 milliards de dirhams.
La part belle revient aux ménages. Leurs dépôts se sont affermis de 4% en 2021 pour atteindre les 786,4 milliards de dirhams dont 185,8 milliards de dirhams détenus par les MRE. Pour ce qui est des entreprises privées, les dépôts ont atteint les 170,4 milliards de dirhams, en amélioration de 8,2% par rapport à une année auparavant. Un constat fait par Bank Al-Maghrib dans son dernier tableau de bord «Crédits et dépôts bancaires». A cet effet, la banque centrale indique que «les taux de rémunération des dépôts à terme à 6 mois et de ceux à 12 mois ont enregistré, à fin décembre 2021, des hausses de 4 points de base et de 2 points pour s’établir respectivement à 2,19% et à 2,53%».
Et Bank Al-Maghrib précise par ailleurs que le taux minimum de rémunération pour les comptes d’épargne a été fixé à 1,05% pour le premier semestre 2022, soit une hausse de 2 points de base par rapport au semestre précédent. Bank Al-Maghrib rappelle par ailleurs dans sa publication l’évolution des crédits bancaires au titre de l’exercice 2021. L’année s’est soldée par un encours de l’ordre de 988,2 milliards de dirhams marquant ainsi une hausse annuelle de 3%. «L’augmentation annuelle de 4,4% des crédits aux entreprises non financières privées recouvre des hausses de 9,4% des facilités de trésorerie et de 2,5% des prêts à l’équipement ainsi qu’une baisse de 5,1% des prêts immobiliers», peut-on lire à ce propos. Par ailleurs, les crédits contractés par les ménages à fin 2021 ont affiché une progression de 4,6% en glissement annuel. Une amélioration qui, selon la banque centrale, traduit essentiellement une augmentation de 4,9% des prêts à l’habitat.
«Le financement participatif destiné à l’habitat, sous forme notamment de Mourabaha immobilière, a poursuivi sa progression et s’est établi à 15,9 milliards de dirhams, après 11,3 milliards de dirhams une année auparavant», observe Bank Al-Maghrib dans son tableau de bord. Il est à rappeler que dans le cadre de ses enquêtes de conjoncture au titre du quatrième trimestre de l’année, la banque centrale avait recueilli des avis positifs quant à l’accès au financement des industriels. 90% des participants à l’enquête ont fait part d’un accès normal, avec un coût du crédit en stagnation. Pour ce qui est des conditions d’octroi de crédit au titre du dernier trimestre de l’année, l’enquête de Bank Al-Maghrib relève un assouplissement des critères, notamment pour les crédits de trésorerie au moment où ces critères ont été maintenus inchangés pour les crédits à l’équipement et durcis pour les prêts à la promotion immobilière.
Par taille, les critères auraient été maintenus inchangés aussi bien pour les TPME que pour les grandes entreprises. En ce qui concerne la demande, Bank Al-Maghrib observe une hausse tant pour les TPME que pour les grandes entreprises, et ce pour tous les objets de crédit. Notons qu’au quatrième trimestre 2021, les taux appliqués aux nouveaux crédits alloués aux entreprises ressortent en hausse d’un trimestre à l’autre. Ils se sont consolidés de 10 points de base grimpant ainsi à 4,30%.
Par taille d’entreprise, ils ont augmenté de 18 points de base atteignant les 4,01% pour les grandes entreprises et reculé de 10 points de base revenant à 4,88% pour les TPME. Pour ce qui est des ménages, les banques ont déclaré au dernier quart de l’année des critères d’octroi inchangés aussi bien pour les prêts à l’habitat que pour les crédits à la consommation. Quant à la demande, elle aurait progressé aussi bien pour les prêts à la consommation que pour ceux à l’habitat.
S’agissant des taux appliqués aux nouveaux crédits aux ménages, ils affichent au quatrième trimestre de l’année une stagnation se situant à 4,24% pour les crédits à l’habitat. Toutefois, une baisse a été constatée pour les crédits à la consommation. Le repli est estimé à 4 points de base, soit un taux de 6,47%.













