L’expérience cinématographique du réalisateur chinois Wong Kar-Wai vient de faire l’objet d’un livre publié par l’auteur Mahmoud El Ghitani sous l’intitulé «Le cinéma d’émotions périmées». Pour cet écrivain, «ce cinéaste est l’un des réalisateurs les plus innovants dans le monde en termes de style cinématographique qui lui est propre». «Un style que d’autres tentent d’imiter», précise l’auteur.
Dans son œuvre de 268 pages, l’écrivain aborde, dans un premier chapitre, «le cinéma du réalisateur, de sa création, de son style cinématographique en industrie, des circonstances de celle-ci ainsi que de sa vision cinématographique très particulière». En outre, l’auteur a enrichi son livre en citant les films que le cinéaste a écrits pour son compte ou pour d’autres, ainsi que les réalisations qu’il a produites. Quant au deuxième chapitre, il se penche sur les dix films du réalisateur tout en critiquant et analysant son évolution en industrie de films. «Avec Wong Kar-Wai, nous sommes face à un univers où le temps joue absolument le premier rôle», écrit M. El Ghitani dans la quatrième de couverture de son livre. Tel qu’il le révèle dans cette publication, «le temps est dur, sérieux, tranchant, coupant, accéléré, maladroit et peut-être aveugle. Comme il peut tout écraser simplement sans souci notamment les émotions humaines». «Avec le temps, la nature des choses change bien que ce changement soit sans raison et que les choses perdent de leur validité. Ce qui fait de la mémoire une cravache d’auto-flagellation», enchaîne l’écrivain qui rappelle que le cinéaste a influencé d’autres comme l’Américain Quentin Tarantino qui a veillé à distribuer en Amérique dans une nouvelle version le film «Chungking Express» de Wong Kar-Wai considéré le plus grand primé dans le monde pour ses films dont le dernier remonte à 2013. Comme il a récolté la Palme d’or au festival de Cannes pour «Ensemble heureux». D’ailleurs il était le premier réalisateur chinois à obtenir ce prix.
De son côté, l’auteur, qui est de nationalité égyptienne, écrit en plusieurs genres, notamment le récit et la critique. Comme il aborde différents sujets que ce soit dans son pays ou dans le monde arabe ou encore le Maghreb. Entre autres, il a publié «La corruption politique dans le roman maghrébin» en 2018. De plus, il a traité de «Ghassan Abdelhak : une biographie cinématographique» en 2014. De même, il prévoit de publier en 5 tomes son œuvre «L’industrie du tapage : 60 ans de l’histoire du cinéma égyptien 1959-2019». Des publications qui peuvent être utiles pour tout réalisateur ici ou ailleurs.