Leur nombre est passé de 58.785 à 78.130
Les opérations de contrôle routier et de la constatation des infractions routières sont en hausse. Ainsi, 1.807.044 véhicules ont été verbalisés, contre 1.467.738 en 2020, soit une progression de 23%.
La Direction générale de la sécurité routière (DGSN) a dévoilé en décembre dernier son bilan sur la sécurité routière au titre de l’année 2021. Contrairement à l’année 2020 qui avait été marquée par une régression des indicateurs de la sécurité routière en raison des mesures préventives et des dispositifs de sécurité instaurés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, l’année 2021 a connu une hausse remarquable des indicateurs. Ceci étant le résultat logique et direct de la reprise du trafic routier après l’allègement des mesures préventives.
Au total, 78.130 accidents corporels de circulation ont été enregistrés en 2021 contre 58.785 en 2020, soit une hausse de plus de 33%. Cet indicateur s’est répercuté sur le bilan des blessés graves (3.856) et légers (101.167), soit une hausse de plus de 40%.
Il en est de même pour les décès dans le périmètre urbain qui se sont chiffrés à 839 enregistrant une hausse de 33% par rapport à 2020. Ces accidents sont dus principalement à l’inadvertance des conducteurs, à savoir l’excès de vitesse, le changement de direction non autorisé, le non-respect du stop et des feux de signalisation, la circulation en sens interdit, la conduite en état d’ivresse…
Dans son rapport, la DGSN relève une tendance à la hausse concernant les opérations de contrôle routier et de la constatation des infractions routières. Ainsi, 1.807.044 véhicules ont été verbalisés, contre 1.467.738 en 2020, soit une progression de 23%.
La même hausse a été observée concernant les procès d’infractions et des amendes forfaitaires et transactionnelles (ATF), qui sont passés de 1.176.954 en 2020 à 1.504.318 en 2021. Dans l’objectif précis de réduire le nombre d’accidents sur la voie publique et soutenir les mesures de contrôle routier, les services de police de la circulation ont poursuivi le déploiement du chantier «Applications informatiques pour la numérisation de la gestion et du stockage des documents de contrôle routier».
Ce chantier a englobé, en 2021, les villes de la Casablanca, Fès, Beni Mellal, Oujda, Settat, Agadir, Laâyoune, Meknès, Taza, Ouarzazate, Errachidia et Dakhla. Il faut aussi relever qu’en 2021, l’implémentation progressive des mécanismes de règlement électronique des amendes transactionnelles et forfaitaires a commencé, en coordination avec l’Agence nationale de la sécurité routière, afin de satisfaire la demande croissante de ce service et ce, dans le cadre de l’adhésion de la DGSN à la stratégie nationale de promotion des moyens de paiement numérique.
Pour rappel, en 2020, il a été procédé à la mise en œuvre du programme de gestion numérisée des PV relevant des accidents de la route, au niveau de la ville de Kénitra comme étape expérimentale, dans la perspective de le généraliser à l’ensemble du territoire national, dans le cadre d’un projet à court terme qui mise sur la généralisation de l’infrastructure informatique pour inclure tous les documents liés à la sécurité de circulation et numériser les procédures de suivi et de contrôle.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Durcissement des contrôles
Les services en charge de la sécurité et de la prévention routière, relevant de la DGSN, ont récemment mis en place un plan d’action intégré. Ce dernier a pour but de multiplier les opérations de contrôle et de sanction des conduites spectaculaires et dangereuses qui menacent la sécurité des usagers de la route, mettent en danger les personnes et les biens et troublent la tranquillité publique à des heures tardives de la nuit.
Ainsi, des équipes de la police routière et de la circulation ainsi que les services d’ordre public à l’échelle nationale ont été mobilisés pour renforcer les opérations de contrôle au niveau des différents circuits et voies routières où sont signalés ces agissements.
Leurs auteurs seront interpellés et soumis aux enquêtes judiciaires d’usage sous la supervision des parquets compétents. La DGSN assure avoir sensibilisé ses équipes à l’application ferme et saine de la loi à l’encontre des usagers de la route, qui introduisent des modifications sur les caractéristiques techniques de leurs véhicules sans les soumettre à la validation nécessaire, et modifient le système d’échappement pour émettre des bruits portant atteinte à la tranquillité publique.
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