Il est rarissime qu’un écrivain consacre une publication à une ville déterminée.
Pourtant, l’auteur marocain Mustapha Jmahri entreprend cette démarche avec Mazagan. Dans son dernier livre «El-Jadida, la revanche des racines», préfacé par l’éminente anthropologue Rita El Khayat, le lecteur découvre, tel que le détaille l’auteur, «certaines personnalités connues au Maroc mais oubliées». C’est le cas d’Abbès Lahlou, un sociologue qui fut pourtant, selon M. Jmahri, le premier directeur de l’institut de sociologie de Rabat. Il y est également question d’Ahmed Laaberki, premier vétérinaire du Maroc indépendant ou encore Marcos Elbaz, un fervent admirateur de Mohammed V. «Parmi les pesronnalités étrangères, on découvre l‘histoire passionnante du tandem Jean Cérésole et Arthur Wyss, deux Suisses qui introduisirent la « tara» du Pérou en Doukkala, seul lieu en Afrique où a été développée cette culture.
Le périple d’Annie Jund, la Miss Mazagan qui transportait les tomates d’Azemmour à Casablanca, est également décrit ainsi que nombre de personnages jamais étudiés auparavant», ajoute l’écrivain qui a lancé en 1993 son projet éditorial «Les Cahiers d’El Jadida» dont il est l’auteur-éditeur.