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Une rencontre de la CGEM et l’IFC : Des pistes pour l’investissement marocain à l’étranger

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Le Maroc a réussi ces dernières années à renforcer son positionnement en tant qu’investisseur étranger dans différentes régions du monde. Les entreprises marocaines sont désormais présentes en Afrique, en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient ainsi que dans d’autres zones géographiques.

Après l’investissement domestique et les IDE, la CGEM et l’International Finance corporation (IFC) relevant du Groupe de la Banque mondiale clôturent leur cycle de webinaires dédié à l’investissement privé par un débat autour des pistes de croissance de l’investissement marocain direct à l’étranger (IDME). De par cette rencontre, organisée mardi 22 février 2022, les deux institutions auraient traité la problématique de l’investissement sous ses trois dimensions. Une analyse qui tend en effet à renforcer la performance du secteur privé au Maroc. «L’investissement privé est au cœur de métier de l’IFC. Nous avons la conviction que la relance de l’investissement privé est capitale pour la croissance. D’ailleurs le nouveau modèle de développement s’est fixé comme objectif d’inverser la tendance et faire monter la part de l’investissement privé au 2/3 de l’investissement total à l’horizon 2035», fait savoir Ghita Hannane, Morocco Country Officer à l’IFC. Et d’ajouter que «l’investissement à l’étranger est source de croissance pour les entreprises. Il leur permet d’acquérir de nouveaux marchés. Il est aussi un levier de croissance pour le pays. D’ailleurs la nouvelle charte de l’investissement, en cours d’élaboration, prévoit un bon nombre de dispositifs pour accompagner l’investissement marocain à l’étranger». Du côté de l’IFC, la Société financière internationale fait part de son ambition d’accompagner les 1.500 PME marocaines qui opèrent en Afrique subsaharienne. «L’intégration régionale fait vraiment partie de notre stratégie pour le Maroc et nous avons commencé déjà dès les années 2000 par le secteur bancaire qui continue d’arriver en tête des IDME». Pour 2022, l’IFC déclare avoir engagé plus de 340 millions de dollars que cela soit sous forme de financements ou de prises de participation pour accompagner d’autres acteurs dans leur expansion en Afrique.

En effet, le Maroc a réussi ces dernières années à renforcer son positionnement en tant qu’investisseur étranger dans différentes régions du monde. Les entreprises marocaines sont désormais présentes en Afrique, en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient ainsi que dans d’autres zones géographiques. Cette présence a, en effet, donné naissance à différents champions nationaux et dans divers horizons. Les chiffres de l’Office des changes témoignent de cette tendance positive. En 2021, les IDME ont atteint plus de 10,6 milliards de dirhams se situant ainsi à leur plus haut niveau durant les 5 dernières années. Si l’on décortique ce cap, on relèvera une progression assez soutenue de ces investissements. Ils se sont situés autour de 8 milliards de dirhams en 2016 pour se hisser à 12 milliards en 2017. Ils ont en revanche atteint environ 10 milliards en 2018 pour grimper à 11 milliards de dirhams en 2019. En 2020, les IDME ont affiché une bonne résilience en ces temps de crise, se situant autour de 8 milliards de dirhams sur les 9 premiers mois de l’année.

«Le panorama démontre la vigueur des investissements directs marocains», fait savoir Driss Bencheikh, secrétaire général de l’Office des changes. Pour ce qui est des destinations des IDME, l’Afrique capte une part importante de ces investissements. Se référant aux données de l’Office des changes, sur les 11 milliards de dirhams d’IDME réalisés en 2019, 7 milliards de dirhams ont été injectés en Afrique. En pourcentage, cette répartition se traduit comme suit : 63% en Afrique contre 36% pour les autres destinations. En termes de rentabilité, le retour sur investissement de ces IDME observé durant les 5 dernières années oscille entre 2 à 2,5 milliards de dirhams par an. «Ces chiffres montrent bien que ces investissements ont un impact positif sur l’économie marocaine», commente le secrétaire général de l’Office des changes.

L’Office inscrit en effet sa démarche d’accompagnement dans une approche de libéralisation progressive et de simplification en vue d’assurer une intégration à la fois facile, rapide et souple de l’économie nationale dans le paysage international. Il est à rappeler que cette rencontre a connu la participation d’un large panel d’investisseurs marocains à l’étranger qui non seulement sont venus partager leur expérience mais aussi de formuler un nombre de recommandations. Les propositions émises convergent toutes vers l’accompagnement, le respect de la réglementation et l’innovation en encourageant notamment les startups marocaines à s’exporter.

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