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Gouvernement et syndicats sur la même longueur d’onde

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L’institutionnalisation du dialogue social fait l’unanimité

Les participants au premier round du dialogue social ont convenu d’en institutionnaliser la démarche tout en veillant à réunir toutes les garanties de sa réussite, et ce en interaction avec les revendications de toutes les composantes syndicales.

Les partenaires sociaux accordent leurs violons. En effet, le gouvernement, les syndicats et le patronat ont inauguré un dialogue social qui promet de bonnes réalisations dans le futur. Il semble ainsi qu’une bonne entente règne entre les partenaires sociaux mobilisés pour relever les défis posés. Il faut dire que le gouvernement a déjà annoncé la couleur en signant des accords sectoriels importants dans l’éducation nationale et plus récemment dans la santé (voir encadré). Aujourd’hui, l’Exécutif veut maintenir le cap en ouvrant le dialogue avec ses partenaires sociaux.

Dans ce sens, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué que les participants au premier round du dialogue social ont convenu d’en institutionnaliser la démarche tout en veillant à réunir toutes les garanties de sa réussite, et ce en interaction avec les revendications de toutes les composantes syndicales dans le but d’élaborer une approche participative sous-tendue par la culture des résultats.

«Toutes les parties ont convenu d’institutionnaliser la démarche du dialogue social en veillant à l’entourer de toutes les garanties de réussite, de telle sorte à déboucher sur des accords précis et réalistes, à même d’amener les citoyens à en percevoir l’importance et le lien direct avec leurs préoccupations quotidiennes et professionnelles», a dit M. Baitas qui donnait lecture à un communiqué lors d’une conférence de presse à l’issue des rencontres successives avec les centrales syndicales les plus représentatives et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), organisées jeudi et vendredi au département du chef du gouvernement, dans le cadre du dialogue social.

Haute commission

Concrètement, il a été convenu d’une «ingénierie de la démarche» à travers la mise en place d’une Haute commission du dialogue, présidée par le chef du gouvernement et composée des secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs, la CGEM et les ministres concernés, à laquelle seront soumis les travaux des commissions spéciales, ainsi qu’une commission tripartite pour le règlement des problèmes majeurs, une commission du secteur privé, présidée par le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, outre une commission du secteur public, présidée par la ministre chargée de la transition numérique et la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, en plus d’un comité technique chargé de la matérialisation des revendications via des accords. La démarche retenue concerne également, au second niveau, le «dossier social», le chef du gouvernement ayant fait état de la prise de mesures d’urgence sur Hautes Orientations Royales à l’effet d’alléger le fardeau sur l’agriculteur marocain au vu des conditions climatiques actuelles. Le gouvernement va également prendre, dans les prochains jours, des initiatives effectives et pratiques pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen moyennant des subventions directes à plusieurs secteurs sociaux productifs et aux produits de consommation, en plus du lancement de dialogues sectoriels. La démarche porte également sur la «législation sociale» qui a essentiellement trait à la discussion du projet de loi organique définissant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève, le projet de loi relatif aux organisations syndicales et l’amendement du code du travail.

Centrales

Les centrales syndicales les plus représentatives ont souligné l’importance de l’institutionnalisation du dialogue social comme mécanisme devant favoriser l’amélioration des conditions matérielles et professionnelles des salariés des secteurs public et privé. A cet égard, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a indiqué que sa centrale a présenté à cette occasion «un mémorandum global sur la démarche du dialogue, les revendications des secteurs public et privé outre la situation de certaines caisses sociales».

De son côté, le secrétaire général de l’UGTM, Naama Mayara, a relevé dans une déclaration similaire qu’il a été décidé, à cette occasion, «d’entamer l’élaboration d’une vision commune entre les centrales syndicales les plus représentatives, les chefs d’entreprises et le gouvernement en vue de mettre en place un programme spécifique concernant l’institutionnalisation du dialogue social». Pour sa part, le vice-secrétaire général de la CDT, Khalid Houir Alami, a noté que «le contexte général oblige toutes les institutions, notamment dans le cadre du dialogue social, à prêter attention à la hausse des prix et à la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens».

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Santé

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, jeudi dernier à Rabat, la cérémonie de signature d’un accord entre le ministère de la santé et de la protection sociale et l’ensemble des syndicats représentant le secteur. Cet accord, qui intervient après plusieurs séances de dialogue social sectoriel, couronnées par des compromis sur nombre de dossiers revendicatifs prioritaires, a été signé en présence du ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, et du ministre délégué chargé du budget, Faouzi Lakjaâ, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

La signature de cet accord traduit la ferme détermination du gouvernement de consacrer le mécanisme du dialogue social, de prôner l’approche participative en matière de communication avec les différents partenaires sociaux, et de favoriser l’adhésion à un dialogue sérieux et responsable, ajoute la même source.

Le dialogue social sectoriel entre le ministère de la santé et de la protection sociale a été couronné par un accord sur plusieurs points, dont à leur tête l’amélioration de la situation des médecins à travers le changement de la grille indiciaire de cette catégorie pour qu’elle débute avec l’indice 509, avec la totalité de ses indemnités.

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