Casablanca : Un partage de butin vire au meurtre

Âgé de vingt-six ans, ce jeune homme qui se tient au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, a déjà purgé deux peines d’emprisonnement ferme respectivement de dix-huit mois et de deux ans et ce, pour son implication dans des affaires de vol qualifié.

Toutefois, la peine sera certainement, cette fois, plus lourde puisqu’il est accusé d’homicide volontaire avec guet-apens et préméditation. Mais il affirme qu’il n’avait pas l’intention de mettre fin à la vie de son ami. Il cherche évidemment à bénéficier d’un jugement plus ou moins léger, précise le représentant du ministère public lors de son réquisitoire lors duquel il a réclamé de le juger coupable pour les accusations qui lui ont été attribuées tout en requérant une peine maximale contre lui. Le représentant du ministère public affirme que le mis en cause avait avoué devant les enquêteurs de la police judiciaire qu’il avait l’intention de tuer son ami.

En effet, selon ses déclarations consignées dans le procès-verbal, les deux amis étaient des malfaiteurs qui se sont rencontrés et se sont mis d’accord pour entamer un nouveau parcours criminel. C’est ainsi qu’ils ont commencé à agresser leurs victimes en les délestant de tout ce qu’elles portaient sur elles et partageaient le butin équitablement. Mais, la dernière fois, le mis en cause a remarqué que son ami a triché lors du partage et le lui a reproché. Son ami réagit violemment en lui donnant un coup de couteau le blessant au niveau du bras droit. Faisant semblant qu’il lui a pardonné, le mis en cause rentre chez lui. Mais, le lendemain, il lui téléphone pour lui proposer de se rencontrer.

Chose faite quelques minutes plus tard. Sans crier gare, le mis en cause dégaine son couteau et assène un coup au niveau de la poitrine de son ami qui pousse un cri strident avant de tomber par terre. Evacué vers le service des urgences à l’hôpital Averroès, il passe de vie à trépas.
Verdict : Après les délibérations, le mis en cause a écopé de vingt ans de réclusion criminelle.