Nous savions que les jeunes représentaient une force majeure pas toujours bien valorisée par le système économique, mais ils ne sont pas les seuls.
Les femmes, la moitié de la société, se trouvent dans la même situation. Pour simplifier, notre économie se contente d’un seul bras, représenté par les hommes au moment où cette économie gagnerait mieux à utiliser son deuxième bras en impliquant plus la gent féminine. A l’occasion du 8 mars, la journée internationale de la femme, le HCP, fidèle à sa tradition, renseigne avec des données importantes et solides sur la réalité. Les chiffres sont ainsi édifiants. Car la qualité de l’emploi de la femme reste faible avec une domination de l’emploi non rémunéré et une inégalité forte dans sa rémunération. 64% des femmes actives occupées ont un emploi rémunéré contre 91% pour les hommes.
En outre, la quasi-totalité des branches présente un écart salarial significatif de l’ordre de 30% en défaveur des femmes. Cet écart est très fort dans l’industrie où l’indice de parité affiche 2,45. Il faut cependant préciser que les hommes et les femmes font face à la même situation avec un marché de travail aussi bien aux hommes qu’aux femmes, qui reste peu créateur d’opportunités et encore moins d’emplois décents.
Pourtant, les femmes représentent une véritable force pour l’économie. Selon le HCP, toujours, la mobilisation de ce potentiel permettrait d’élever le taux d’activité des femmes à 34,8% mais également et surtout d’augmenter la valeur ajoutée totale de 13%. En somme, un véritable trésor très peu valorisé. Jusqu’à quand ?…
