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Hydrogène vert : Le Maroc futur leader mondial

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Plusieurs études et stratégies confirment le potentiel gigantesque du Royaume

Le Maroc ne cesse d’attirer les grands invetisseurs au point d’être considéré par les observateurs comme un nouvel eldorado pour l’énergie issue de l’hydrogène vert.

Le Maroc dans la cour des grands de l’hydrogène vert. Toutes les études et pronostics confirment le potentiel impressionnant du Royaume pour le développement de cette nouvelle énergie verte. Début 2022, un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables est venu confirmer ce constat. Il faut dire que l’accélération du réchauffement climatique et son impact sur l’écosystème ainsi que la forte volatilité des prix d’énergies fossiles orientent actuellement tous les pays et gouvernements à explorer de nouvelles alternatives. Sur ce plan, l’hydrogène vert paraît comme l’une des pistes les plus abouties avec des champions mondiaux en la matière.

C’est le cas pour le Maroc qui ne cesse d’attirer les grands invetisseurs au point d’être considéré par les observateurs comme un nouvel eldorado pour l’énergie issue de l’hydrogène vert. Le rapport publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) est sans équivoque. Dans ce document, l’agence affirme que le Royaume fait partie de la liste des pays destinés potentiellement à devenir d’importants producteurs d’hydrogène vert. Le pays est d’ailleurs considéré depuis plusieurs années déjà comme étant l’un des pionniers en matière d’énergies renouvelables. L’accélération du réchauffement climatique et son impact sur l’environnement, sans oublier la hausse des prix d’énergies fossiles, sont autant de raisons qui vont pousser les consommateurs à explorer de nouvelles alternatives, notamment l’hydrogène vert. Selon l’agence internationale, ce marché pourrait fournir jusqu’à 12% des besoins énergétiques mondiaux à l’horizon 2050.

Selon certaines estimations, le Royaume peut couvrir à lui seul de 2 à 4% des besoins mondiaux en carburant produit à partir de l’hydrogène vert. Le Maroc multiplie les initiatives depuis un bout de temps en la matière. En décembre 2020 et sous l’égide du ministère de l’énergie, des mines et de l’environnement, l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) ont organisé le «World Power-to-X Summit». Cette première édition virtuelle a constitué une plate-forme régionale d’échange, dédiée à l’hydrogène vert et à ses applications (filière «Power-To-X»). Plusieurs ministres, secrétaires d’Etat, dirigeants d’entreprises, représentants d’organismes nationaux et internationaux (CESE, AIE, IRENA, Dii,..), chercheurs et experts ont pris part à cette manifestation. Plus de 2.000 personnes issues d’une soixantaine de pays des cinq continents ont pu suivre 90 conférenciers de différents horizons traitant des défis et opportunités de l’économie de l’hydrogène vert, sur l’ensemble de sa chaîne de valeur : de l’énergie verte jusqu’aux différentes applications chimiques et industrielles, ainsi que les aspects technologiques et les perspectives du marché.

Les efforts du Maroc en matière d’énergie renouvelable ont été concluants. Le pays est d’ailleurs souvent donné comme exemple. Il faut préciser que le Royaume s’est doté d’une feuille de route ambitieuse en matière d’hydrogène vert. La stratégie déclinée dans ce sens sera mise en place de manière progressive. Le but étant d’assurer une exploitation optimale de l’ensemble du potentiel aussi bien pour l’économie nationale que pour l’export. On note dans ce sens 3 grandes phases. La première couvre la période allant de 2020 à 2030 et concerne notamment l’utilisation locale comme matière première dans l’industrie. Le deuxième cap de l’implémentation de la feuille de route de l’hydrogène vert s’étale sur la décennie 2030-2040. A ce niveau, d’autres conditions spécifiques favorables permettront de développer de premiers projets économiquement viables, notamment pour l’ammoniac et l’hydrogène vert, au niveau national et international. Pour rappel, le Maroc s’était doté très tôt d’une stratégie nationale pour une transition vers une économie verte d’ici 2030 à travers un ensemble de réformes politiques, institutionnelles, réglementaires et financières, pour promouvoir notamment :

le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’économie de l’eau, la gestion durable des déchets solides et liquides et la résilience face aux impacts des changements climatiques. Elle constitue à cet égard le cadre fédérateur de toutes les stratégies sectorielles pour assurer la transition de notre pays vers une économie verte et inclusive. En effet, cette stratégie met en avant les principaux secteurs productifs, au sein desquels les gisements de création de valeur et d’emplois sont importants, mais également avec un fort potentiel d’atténuation des pressions sur les ressources. Au titre de cet enjeu, 11 axes stratégiques ont été identifiés pour réussir cette transition dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie, l’urbanisme, le tourisme, le transport et l’énergie et mines.

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