L’année 2020 a été marquée par le démarrage du régime de couverture des conséquences d’événements catastrophiques.
Ce produit articulé autour d’un régime assurantiel et régime allocataire a sitôt eu un impact positif sur les résultats de l’activité. «Avec des primes émises de 24,7 milliards de dirhams, les assurances non-vie ont enregistré une augmentation de 2,2 % par rapport à 2019. Cette progression, en temps de crise, n’a été possible que grâce à l’apport de la nouvelle garantie obligatoire contre les conséquences d’événements catastrophiques et à la bonne performance de l’assurance incendie et éléments naturels (+311,6 millions de dirhams). Sans l’apport de la garantie des conséquences des évènements catastrophiques, l’activité du secteur des assurances aurait stagné en 2020», peut-on lire dans le rapport sur la stabilité financière élaboré conjointement par Bank Al-Maghrib, l’Acaps et l’AMMC.
Et de préciser qu’«avec l’entrée en vigueur de la garantie des évènements catastrophiques en 2020, les assureurs directs ont amélioré leur contribution dans les acceptations pour s’établir à 19%, tandis que la part des réassureurs exclusifs a diminué à 81% (contre 90% en 2019)». En effet, l’entrée en vigueur du régime obligatoire de couverture des conséquences d’événements catastrophiques a généré un volume de primes de 476,7 millions de dirhams. Ce chiffre passe à 521,8 millions de dirhams au titre de l’exercice 2021 marquant ainsi une progression de 9,5 %.
Il est à souligner que le chantier de la couverture des conséquences d’événements catastrophiques est mené conjointement par le ministère de l’économie des finances et les professionnels de l’assurance. Il constitue en effet une grande avancée du Maroc en termes de protection des citoyens face aux aléas climatiques et aux actes du fait de l’homme. Ce régime a, en effet, pour objet d’indemniser les victimes des dommages directs survenus au Maroc ayant pour origine déterminante l’action d’intensité anormale d’un agent naturel ou l’action violente de l’Homme.
«Ce régime mixte d’indemnisation des victimes d’événements catastrophiques, combine à la fois un système assurantiel au profit des personnes ayant souscrit un contrat d’assurance et un système allocataire au profit des personnes physiques ne disposant pas de couverture», apprend-on dans ce sens. Ce régime garantit ainsi à l’ensemble des individus présents sur le territoire national, un droit minimal à compensation du préjudice corporel ou de la perte de l’usage de la résidence principale qu’ils subissent en cas de survenance d’un événement catastrophique. Il met en en place une offre de couverture contre les conséquences d’événements catastrophiques pouvant affecter les personnes titulaires d’un contrat d’assurance. Rappelons qu’il a été institué par la loi n° 110-14 un « Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques », chargé notamment d’indemniser les victimes d’événements catastrophiques non couvertes.













