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Conjoncture : L’activité économique ralentit

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Environnement extérieur difficile et conditions climatiques défavorables

Les injections de liquidités (de BAM) ont porté sur un montant de 77,5 milliards de dirhams. 35,3 milliards de dirhams ont été injectés à travers les avances à 7 jours contre 21,5 milliards de dirhams sous forme d’opération de pension livrée et 20,6 milliards de dirhams via les prêts garantis.

L’activité économique aurait affiché un net ralentissement au premier trimestre de l’année. Un constat fait par Bank Al-Maghrib dans sa dernière revue de conjoncture. La banque centrale explique ce ralentissement par plusieurs facteurs, notamment l’environnement extérieur difficile en lien avec le conflit en Ukraine ainsi que les conditions climatiques défavorables marquant l’actuelle campagne agricole. En effet, un important déficit pluviométrique plombe l’actuelle campagne agricole. Il a atteint à fin mars 2022 35,8% par rapport à la campagne précédente et 34,1% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. «Le taux de remplissage des barrages demeure également faible, se limitant au 8 avril à 34,1 % contre 50,9% la même date un an auparavant», souligne Bank Al-Maghrib dans sa publication.
Sur le plan sectoriel, le BTP a vu sa valeur ajoutée ralentir au premier trimestre de l’année 2022. Les ventes de ciment ont affiché sur ladite période une augmentation limitée à 1% contre une contraction de 10,1% l’année précédente.

La branche «électricité et eau» a poursuivi au premier trimestre de l’année son accroissement. La production de l’électricité s’est ainsi inscrite en hausse de 4,5% en janvier et février contre un repli de 2,2%. En analysant la production par source, Bank Al-Maghrib relève un accroissement de 7,9% pour le thermique et 6,4% pour l’éolien. La production de l’hydraulique s’est contractée par ailleurs de 20,2% et ce en raison du déficit pluviométrique. La banque centrale observe également un repli de 41,2% pour le solaire. En ce qui concerne la demande, elle marque une amélioration de 2,8% au titre du premier trimestre de l’année. De même, le solde des échanges extérieurs d’électricité est resté excédentaire. Il s’établit à 13 GWh.
Pour les industries extractives, la régression observée à fin 2021 s’est poursuivie au premier trimestre 2022. Elle reflète un repli de 10,1% à fin février de la production marchande de phosphates. «L’activité devrait tirer profit de la baisse de l’offre mondiale à la suite notamment de la décision des autorités Russes de suspendre les exportations du pays de cette matière première», peut-on lire de la publication de Bank Al-Maghrib. En ce qui concerne le secteur de l’hôtellerie, Bank Al-Maghrib estime que la reprise devrait se confirmer au titre des premiers mois de l’année en cours et ce à la faveur de la réouverture des frontières début du mois de février et la mise en œuvre du programme d’urgence par le gouvernement d’un montant de 2 milliards de dirhams pour soutenir le secteur. Sur le marché financier, le besoin de liquidité des banques s’est accentué au troisième mois de l’année. Il s’élève à fin mars à 66,7 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire contre 64,2 milliards de dirhams un mois auparavant. La banque centrale souligne à cet effet que ses injections de liquidités ont porté sur un montant de 77,5 milliards de dirhams. 35,3 milliards de dirhams ont été injectés à travers les avances à 7 jours contre 21,5 milliards de dirhams sous forme d’opération de pension livrée et 20,6 milliards de dirhams via les prêts garantis. «Sur le marché interbancaire, le taux moyen pondéré s’est maintenu à 1,5% et le volume moyen quotidien des échanges s’est établi à 4,3 milliards de dirhams», peut-on retenir de la publication de Bank Al-Maghrib. Et de poursuivre que «sur les autres marchés, les taux de bons du Trésor n’ont pas connu de variations significatives en février aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire».

Pour ce qui est du marché des changes, la banque centrale observe entre les mois de février et mars 2022 une dépréciation du dirham vis-à-vis du dollar (-3,77%). La devise nationale s’est également dépréciée de 0,87% face à l’euro. Le volume des échanges de devises sur le marché interbancaire s’est situé au titre du deuxième mois de l’année autour de 26 milliards de dirhams. Il marque ainsi une hausse de 2,1 milliards de dirhams comparé à un mois auparavant. De même, le volume des opérations des banques avec la clientèle a porté sur une valeur globale de 29,2 milliards de dirhams pour les achats au comptant contre 22,9 milliards de dirhams une année plus tôt. Les achats à termes se sont établis à 19,4 milliards de dirhams, en amélioration par rapport au niveau atteint à la même période de l’année précédente (14 milliards de dirhams).
En ce qui concerne les ventes, la banque centrale fait ressortir une valeur de 29,2 milliards de dirhams pour les opérations au comptant et de 7,2 milliards de dirhams pour les ventes à terme. Bank Al-Maghrib souligne par ailleurs que la position nette de change des banques est ressortie déficitaire de 6,2 milliards de dirhams au deuxième mois de l’année après un déficit de 5,1 milliards de dirhams relevés à fin janvier 2022.

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