Pilier de la stratégie Al Jayl Al Akhdar
Intégrée dans le deuxième fondement de la stratégie «Al Jayl Al Akhdar», l’agriculture circulaire est un modèle à suivre pour faire émerger une agriculture marocaine durable et efficiente. Pour la tutelle, la pérennité du développement agricole repose sur le développement d’une agriculture durable en matière d’utilisation des ressources, notamment les ressources hydriques, l’adoption de pratiques agro-écologiques, l’utilisation des énergies renouvelables et des techniques de conservation du sol et une meilleure gestion des déchets de l’activité agricole. Parmi les exemples de l’agriculture circulaire, on cite l’agriculture biologique. Elle favorise en effet la réutilisation des matières organiques des cycles de production agricole, en l’occurrence l’élevage et les cultures végétales, comme elle protège de manière optimale les sols. L’agriculture biologique est en effet une filière phare de la nouvelle stratégie agricole. Al Jayl Al Akhdar vise dans ce sens à étendre les superficies bio pour atteindre les 100.000 hectares à l’horizon 2030 contre 12.000 hectares actuellement. La stratégie tend par ailleurs à renforcer la production bio aussi bien sur le marché local qu’à l’export. La gestion des déchets constitue, également, une des pistes qui permettent d’inscrire le secteur dans l’économie circulaire.
Dans ce sens, le département de l’Agriculture œuvre à une meilleure gestion des sous-produits oléicoles (margines, grignons) à travers l’encouragement de la mise en place des unités de trituration bi-phasique et la valorisation de ces sous-produits. Dans ce cadre, une convention de partenariat relative aux projets de collecte, de traitement et/ou de valorisation des déchets issus de l’activité oléicole a été signée entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le ministère de l’intérieur, les départements chargés du Développement durable et de l’eau et la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (Interprolive). Cette convention a permis à ce jour la conclusion de deux conventions spécifiques pour la mise en place de deux bassins collectifs de traitement des margines à Meknès et à Ouazzane. Se référant à la tutelle, les déchets agricoles verts aussi peuvent être recyclés et utilisés comme emballage des produits agricoles par exemple. «Ce type de projet sera encouragé dans le cadre de l’entrepreneuriat des jeunes notamment», indique le département de l’Agriculture.
Et de préciser que «les déchets plastiques générés par l’activité agricole issus notamment de couverture des serres, du plastique de paillage, des gaines et tubes d’irrigation, du film de palissage et des emballages de produits phytosanitaires, nécessitent une intervention concertée de la part des différents départements». Le ministère de l’agriculture met l’accent dans ce sens sur la nécessité d’organiser la filière de collecte, de traitement et de recyclage. C’est dans cette optique qu’une convention pour la valorisation des déchets plastiques d’origine agricole a été établie entre le secrétariat d’Etat chargé du développement durable, la wilaya de la Région, le Conseil régional, la Direction régionale de l’agriculture et l’Association agro-technologies du Souss-Massa afin de valoriser les déchets plastiques agricoles au niveau de cette région et mettre en place les bases de sa durabilité.
[box type= »custom » bg= »#fdd8c6″ radius= »5″]Le programme national 2020-2027 en bref
Approvisionnement en eau potable et d’irrigation
Le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 constitue une réponse concrète aux défis de la durabilité dans le cadre d’une convergence des politiques sectorielles de l’eau et l’agriculture. Ce programme soutient le renforcement des investissements dans l’offre en eau, grâce à la mobilisation des ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles, conjugué à la poursuite des efforts pour une gestion efficiente de la demande en eau d’irrigation.
Se référant à la tutelle, la réalisation de 20 nouveaux barrages structurants, la mise en place de 3 nouveaux projets de dessalement d’eau de mer et la finalisation de 5 autres, la mise en exploitation de 150 nouveaux petits barrages et la construction de 20 à 30 barrages collinaires par an, mobilisant un budget de 34,5 milliards de dirhams, devraient permettre de renforcer substantiellement l’offre en eau tant pour l’approvisionnement en eau potable que pour l’irrigation. Parallèlement aux actions structurelles visant le renforcement de l’offre en eau, les programmes visant le renforcement de la résilience de l’agriculture irriguée pour faire face au déficit hydrique seront poursuivis et renforcés, à travers la modernisation des systèmes d’irrigation et la reconversion à l’irrigation localisée de 350.000 hectares supplémentaires pour un investissement de 9,5 milliards de dirhams, ce qui permettrait de porter la superficie totale sous irrigation localisée à près d’un million d’hectares, soit plus de 60% de la superficie totale sous irrigation, la préservation de la petite agriculture irriguée à travers la réhabilitation et la rénovation des périmètres de petites et moyennes hydrauliques sur près de 200.000 hectares, notamment dans les zones vulnérables telles que les oasis et des zones de montagne.