Les auditions de responsables publics devant les élus peuvent parfois sembler de simples formalismes sans enjeux véritables.
Pourtant, ce genre d’exercices est l’incarnation au plus haut niveau de l’esprit de la Constitution et de son volet principal et important qui ordonne et organise les rôles, missions et attributions des différentes institutions et des pouvoirs. C’est là en grande partie le soubassement conceptuel de toute Constitution. Et pour garder constamment vivace l’esprit de la loi suprême, il n’y a pas de meilleur moyen que les grands «oraux» solennels auxquels se prêtent les hauts responsables devant les élus. Il appartient aux acteurs concernés d’y donner toute la consistance nécessaire.
Ensuite, ces auditions sont aussi l’incarnation par excellence d’un autre principe fondamental, à savoir la reddition des comptes qui accompagne toute responsabilité. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, il y a quelques semaines, une commission a été mise sur pied auprès du chef du gouvernement pour veiller au suivi et à l’implémentation des innombrables recommandations contenues dans les rapports de la Cour des comptes. Cela contribuera assurément à renforcer davantage tout l’édifice institutionnel qui, in fine, constitue le socle du développement…
