Le gouvernement britannique a déclaré lundi qu’il espérait faire voter une nouvelle loi antiterroriste d’ici le mois de décembre. Il a consulté les principaux partis d’opposition sur l’attitude à adopter après les attentats meurtriers de Londres. Il n’existe de divergence sur aucun sujet important, a affirmé le ministre des l’Intérieur, Charles Clarke, en ajoutant que les membres du Parlement seraient amenés à débattre de la nouvelle loi à leur retour de vacances en octobre.
Le Premier ministre, Tony Blair, a dès mercredi dernier annoncé devant la chambre des communes la fin de la tolérance accordée jusque-là aux prédicateurs islamistes installés au Royaume-Uni, en exprimant son intention d’expulser "ceux qui attisent la haine". Deux journaux indiquent que Tony Blair doit s’entretenir sous peu avec les responsables de la police et des services de renseignements sur le sujet. Il devrait ensuite rencontrer les chefs des partis libéral-démocrate et conservateur (opposition) afin de leur présenter les mesures législatives que le gouvernement compte introduire.
Le nouveau projet de loi devrait être présenté à l’automne à la Chambre de Communes, mais le FT précise que le gouvernement pourrait accélérer les choses et entamer dès septembre l’examen de la loi. Une fois le texte adopté, il devra interdire «l’incitation indirecte» au terrorisme, y compris l’éloge des personnes qui commettent des attentats. Il interdirait également de recevoir des formations en techniques terroristes en Grande-Bretagne ou à l’étranger. Une nouvelle infraction, «actes préparatoires au terrorisme», permettrait de sanctionner la recherche sur Internet de renseignements sur la fabrication des bombes et d’autres étapes préalables à un attentat. «Nous pensons que ça nous permettra de répondre avec unité et détermination à la menace à laquelle nous sommes confrontés», a déclaré Charles Clarke.