Traitée par le biais d’un personnage principal
Dans son roman «2029, Maya, née le 17 septembre 2054», l’auteure d’origine marocaine, Siham Kartobi, aborde la problématique de l’eau. Une question qu’elle traite à travers son personnage principal portant le même nom que l’intitulé de son œuvre. Dans les détails, la protagoniste est, dans l’intrigue, soucieuse de ce stress hydrique non seulement dans son village d’origine mais aussi son pays d’accueil. A ce propos, la romancière précise: «Maya comme tous les habitants du monde sont exposés à la problématique de l’eau, mais l’obsession de Maya est de comprendre ce qui s’est passé en 2029. Elle a entendu ses grands-parents évoquer cette année et depuis elle est soucieuse de savoir ce que cela cache. Elle se demande si cela la concerne directement, ou plutôt sa mère. Elle arrive à se demander si on ne lui cache pas une vérité sur ses origines, si sa mère est vraiment sa mère, d’autant qu’elle a très peu de souvenirs de son père, mort alors qu’elle était petite fille». Et ce n’est pas tout ! Mme Kartobi explicite un point dans son œuvre par rapport au déroulement des faits de son roman. «On devine grâce à la Place Eiffel, que le lieu où vit Maya est l’ancienne ville Lutèce, aujourd’hui la ville de Paris», révèle l’écrivaine basée en France.
Interrogée à propos du caractère futuriste de son récit, elle répond sans détour en s’appuyant sur la situation dans l’Hexagone. «Bien que la demande en eau dépasse la quantité disponible et que dans ce monde de Maya, l’eau est limitée pour chaque personne par le gouvernement. Certains privilégiés ont la possibilité d’aller à la «banque de l’eau» pour s’approvisionner davantage», détaille-t-elle. Dans ce sens, elle établit même des comparaisons avec d’autres contrées dans la planète. «Même si l’eau est forcément, en ces temps au centre du livre, il y a aussi l’évolution d’un monde qui devient d’un côté ultra-futuriste, extrêmement moderne, notamment dans leurs habitations dotées de technologies très développées, mais que cela contraste avec l’extérieur, la nature pauvre qui les entoure», s’exprime-t-elle. Par la même occasion, elle remonte le temps à son idée. Tel qu’elle l’indique, ce livre, mis en 2017 sur papier consiste en une pensée de l’évolution de notre monde qui a commencé à germer dans son esprit alors qu’elle était en 6ème, soit vers 12 ans à peine plus jeune que Maya qui, dans le roman, découvre une vérité sur ses origines. «Cette vérité est pour elle tellement importante mais ne répond en rien à son obsession pour l’année 2029. C’est étonnant aussi pour Maya, une belle surprise à la finale pour elle», ajoute la romancière qui estime que l’évolution du schéma familial classique a évolué et a continué à évoluer comme tout le reste dans la société.
Quant à ses projets, elle ne manque pas de caresser l’espoir de voir son roman dans «une adaptation cinématographique, un jour, peut-être». «Pour l’heure, j’ai beaucoup de projets en tête, des expositions, présentations et débats autour de cette histoire aussi, dès que cela me sera possible en France et au Maroc, mes deux pays. Voilà quelques-uns de mes souhaits en plus de continuer de m’investir un maximum dans ma carrière artistique. Je viens de reprendre, notamment ma galerie en voie de développement sur @Artmajeur», conclut Mme Kartobi, également artiste-peintre.