Leaders dans tous les domaines (sport, culture, études, arts…) comme remèdes face aux dealers en tous genres (drogue certes, mais aussi violence, hooliganisme, incivilités, délinquance…)
C’est par l’éducation, le respect, l’écoute, l’attention… que nous pourrons avancer dans la lutte contre la violence chez nos jeunes, par la répression aussi, bien sûr, mais la prévention doit la précéder…
Il est normal de s’indigner et de protester face à la violence déchaînée par quelques-uns lors de l’un des concerts du « L’Boulevard », aller assister à un match, à un spectacle ne peut pas être synonyme de risques pour les personnes, c’est indéniable.
Pour autant j’ai trouvé dans certaines publications sur les réseaux sociaux tout autant de violence verbale que de violence physique sur le terrain.
Ce n’est pas en stigmatisant toute une jeunesse que nous parviendrons à isoler les casseurs, à les «ré-éduquer» et mette fin à leurs violences.
Plusieurs évidences s’imposent :
– Ce sont nos enfants, que cela plaise ou non.
– Quel exemple donnons-nous en tant qu’adultes ? Regardez donc la violence dont nous sommes nous-mêmes capables, ne serait-ce que lorsque nous sommes au volant.
– Que faisons-nous, en amont, pour cette jeunesse ? Si souvent délaissée, marginalisée, voire niée…
– La jeunesse a besoin de modèles auxquels s’identifier, d’images valorisantes, or aujourd’hui hélas c’est le dealer qui est glorifié et non le leader.
– Enfin, que proposons-nous ?
Et si nous nous mettions chacun(e) face à nos responsabilités !?
Nous avons la chance de compter parmi nos jeunes -par centaines, voire par milliers- des jeunes qui cherchent à se surpasser, à réussir : ils peuvent être de merveilleuses locomotives si nous savons les mettre en valeur.
Des jeunes s’entraînent dur, se dépassent, brillent dans le sport, les arts, les études… et «tout le monde s’en fout».
Je passe mon temps à les mettre en avant, à chercher de l’aide, des encouragements, des parrainages…et au bout du compte seules quelques belles âmes réagissent…
Continuons comme ça et nous découragerons toutes celles et tous ceux qui veulent s’en sortir et laisserons le terrain libre aux casseurs, passés au travers des mailles de toute éducation.
Condamnation virulente d’un côté et désintérêt méprisant de l’autre…
Tous les ingrédients d’un échec collectif !
Dénoncer, protester, certes, nous en sommes tous capables, mais sans rien proposer, cela n’est-il pas vain ?
Cela impose donc que nous réfléchissions à l’état de notre jeunesse et que nous ayons la volonté de chercher le pourquoi de tels actes et surtout comment y remédier.
Un ami m’a fait parvenir un message qui est pour moi le résumé exact de la situation :
*Jeunesse violente … Jeunesse désœuvrée, désorientée, déstructurée, aigrie, …
*Jeunesse «explosive»
Quelle est donc notre part de responsabilité dans la réussite ou l’«échec» de ces ados ?
Si l’on veut que nos jeunes aient des valeurs encore faudrait-il que nous les leur transmettions, et tout d’abord il nous faut sortir de la langue de bois, en fait notre société est devenue très hypocrite nous exigeons de nos jeunes des choses que nous ne respectons pas nous-mêmes. Les injures que nous proférons au quotidien sont bien pires que le fameux mot que l’on reproche à ElGrande Toto (qui d’ailleurs n’avait aucune connotation insultante )…
De tous temps d’ailleurs des chanteurs ont employé des mots crus, révélateurs des générations de chaque époque !
Entendre dire qu’il faut interdire Toto de concert montre bien que nous n’avons rien compris : ce serait la pire des choses à faire !
Nous prouverions ainsi à des millions de jeunes que le mépris est inéluctable !
Pour ne pas tomber dans le piège de protester sans proposer, voici donc 2 propositions concrètes et applicables rapidement :
1) Les médiateurs : En mai dernier une formation aux techniques d’animation (JIL : Jeunesse-Insertion-Leaders) a été initiée par Marocains Pluriels, en collaboration avec l’ambassade de France, pour 50 de nos jeunes.
Cette formation a été dispensée par un organisme international de grande renommée : les Cemea. La 1ère session a duré 8 jours, le 14 octobre ces jeunes s’envoleront pour suivre leur deuxième session, sur le terrain, en France, et enfin une session de perfectionnement leur sera dispensée en 2023 au Maroc.
Que ces jeunes soient recrutés par les Régions afin d’exercer ce que j’appelle le rôle de médiateurs.
Voici en quelques mots les missions que ces jeunes pourraient effectuer :
2) Depuis des mois je m’efforce de sensibiliser nos responsables à l’importance des sports émergents, ces sports de rue tels que streetworkout , skate, parkour, basket 3×3, acrobatie, danse urbaine…qui sont des remèdes par excellence aux différentes addictions, à la violence…
Donnons-leur les moyens d’exercer leurs sports, mettons-les en lumière, ils seront des locomotives !
Il est plus que temps de prendre les problèmes à bras-le-corps !
Arrêtons de mettre la poussière sous le tapis, en attendant… la prochaine déflagration de violence.
Continuons à marginaliser notre jeunesse et nous en récolterons les fruits amers.