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La recette de la BEI pour réussir la transition verte

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Son vice-président était l’invité lundi de l’université Euromed de Fès

«Au cours des dernières années, 30% de nos opérations dans la région Mena sont destinées au climat. Le chiffre augmente chaque année». Le chiffre est précisé lundi par Felix Mourinho, vice-président de la BEI (Banque européenne d’investissement) à l’université Euromed de Fès lors de sa première visite officielle au Maroc où il rencontrera ce mardi le chef de gouvernement. Tel qu’il le détaille, environ 70% des versements ont porté en 2021 sur des projets d’énergies renouvelables.

Ce qu’il en est du Maroc au sens de la BEI

L’orateur, qui rappelle l’initiative royale qui se veut de sécuriser plus de 50% du mix énergétique à partir d’énergies renouvelables, évoque également la signature le mois dernier d’un accord avec Masen pour financer une étude de faisabilité sur un projet éolien. Il saisit son passage pour s’exprimer sur la cop 27 prévue en novembre en Égypte. «Nous cherchons la potion magique pour faire face à la crise», avance-t-il en allusion au climat et développement. Quant à la crise énergétique, elle offre, à son sens, une opportunité pour accélérer la transition verte. Pour lui, la cop est aussi une opportunité pour parler de financement équitable et mobilisation entre autres. «C’est une cop africaine. Nous avons beaucoup d’expériences dans la région», ajoute-t-il en citant également la mobilisation de capitaux privés. Le tout en revenant au Maroc où la BEI appuie les objectifs sur le climat. «La BEI veut accompagner le Maroc dans son ambition d’atteindre les 50% en 2030», enchaîne-t-il.

La voie à emprunter

Par la même occasion, il ne manque pas de laisser voir une voie à emprunter. «Nous devons accélérer nos investissements dans les énergies vertes», estime-t-il. Mieux encore, il révèle des initiatives à prendre. «Nous devons agir rapidement, ensemble et résolument maintenant», indique-t-il en recommandant une coopération étroite avec le secteur privé ainsi que les universités entre autres. Le tout en mettant, en outre, l’accent sur l’économie circulaire et l’efficacité énergétique, ainsi que l’apport de la BEI pour l’éco-campus de l’université. De plus, l’innovation et la technologie jouent un rôle essentiel. De son côté, le président de l’université, Mustapha Bousmina, qui rappelle que M. Mourinho vient d’arriver de Washington, relève le constat de l’emission de «seulement 4% de gaz à effet de serre mais c’est le continent le plus impacté». Il révèle également l’expérience de l’établissement qu’il chapeaute et qui est en pleine extension pour abriter entre autres un CHU et une faculté de médecine tout en offrant une formation de médecins pour la prochaine rentrée académique, en termes de cursus consacrés à la durabilité. «Mais ce n’est pas suffisant. Nous avons besoin de rééduquer les élèves du primaire aussi», martèle-t-il en recommandant d’adopter des gestes, un cadre réglementaire adéquat et des schémas de solidarité.

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