Economie

Les défaillances d’entreprises marocaines sur un trend haussier

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Selon une récente étude d’Allianz Trade

Les défaillances d’entreprises devraient nettement rebondir au Maroc. Un constat établi par Allianz Trade dans une récente étude. Les anticipations du Maroc tablent sur une hausse de 44% entre 2019 et 2023 au niveau national contre 2% au niveau mondial. «Au Maroc, l’effet de la crise économique commencera à se faire percevoir avec davantage d’acuité en 2023, là où des aides publiques exceptionnelles et une grande stabilité des agrégats macroéconomiques avaient permis de digérer davantage les chocs exogènes.

L’impact additionnel du choc énergétique et celui de la pression inflationniste ont contribué à rendre la situation économique encore plus sensible, induisant ce niveau particulièrement important de défaillances d’entreprises», apprend-on à cet effet. Selon Allianz Trade, les défaillances d’entreprises devraient rebondir à l’échelle mondiale en 2022 (+10%) et en 2023 (+19%). Deux rebonds significatifs, qui surviendront après deux années consécutives de recul, et qui devraient ramener les défaillances au-dessus de leurs niveaux pré-pandémie dès l’année prochaine (+2%). Le décryptage fait dans ce sens augure pour l’Europe d’une forte croissance des défaillances d’entreprises. «La région devrait, dans son ensemble, dépasser ses niveaux de défaillances d’entreprises pré-pandémie dès la fin de l’année 2022 (+5%)», relève-t-on à ce propos. Dans ce sens, les défaillances d’entreprises en France devraient augmenter de 46% en 2022 pour revenir à 29% en 2023. Elles se situeraient par ailleurs autour de 51% au Royaume-Uni en 2022 et de 10% en 2023.

En Allemagne, les défaillances d’entreprises devraient progresser de 5% en 2022 et remonter jusqu’à 17% l’année suivante. Ces taux reviendraient à -6% en Italie pour atteindre un pic de 36% en 2023. En Asie, Allianz Trade estime que la Chine devrait enregistrer une hausse des défaillances de +15% en 2023, principalement du fait du faible rythme de croissance économique et de l’impact limité de l’assouplissement monétaire et budgétaire. Aux Etats-Unis, les anticipations portent sur une hausse de +38% des défaillances en 2023, conséquence directe du durcissement des conditions financières et monétaires.

Il est à noter que la facture énergétique reste, selon Allianz Trade, le choc de rentabilité le plus important, non seulement dans les pays européens mais également au Maroc. «Aux niveaux actuels, dans un contexte de recul du pricing-power et de ralentissement de la demande, les prix de l’énergie feraient disparaître les profits de la plupart des entreprises non financières», peut-on lire dans l’étude. En excluant les microentreprises, Allianz Trade estime que la hausse du prix de l’énergie en France pourrait coûter -9 milliards d’euros à plus de 7.000 entreprises appartenant aux 4 secteurs les plus exposés à la situation actuelle, à savoir le papier, la métallurgie, les machines et équipements et l’industrie minière.

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