Economie

L’Arc Latin : un plus pour le Sud méditerranéen

© D.R

Aspirer à un développement économique durable dans le bassin méditerranéen n’est pas la préoccupation des seuls pays émergents de l’Afrique du Nord. Même les Etats du Vieux Continent s’y attèlent, que ce soit par voie gouvernementale ou non-gouvernementale.
Dans la foulée, de rares initiatives sont purement le fruit d’administrations départementales ou régionales. C’est le cas de l’association Arc Latin, qui désigne un «euroterritoire», comprenant principalement les zones du littoral méditerranéen de l’Espagne, de la France et de l’Italie. C’est d’une volonté commune entre les départements de ces trois pays du sud de l’Europe, qu’est née l’idée de cette association vers le tout début 1999. En effet, l’Arc Latin est constitué comme un réseau d’administrations locales de second niveau de l’arc méditerranéen. En d’autres termes, «Diputaciones» espagnoles, «Province» italienne (prononcez «provinchée» dans la langue de Verdi) et «Départements» français ont décidé de travailler ensemble. A cela, s’ajoutent quelques collectivités portugaises qui ont aussi adhéré à cette structure, qui en compte actuellement une soixantaine au total.
Fondé sur le respect des propres compétences de chacune des parties, mais au-delà de la promotion de projets individuels, ce partenariat s’est fixé des objectifs bien précis. A commencer par celui de définir une stratégie intégrée de développement et d’aménagement pour l’espace Arc Latin. Concrètement, les administrations concernées ambitionnent de travailler de concert sur plusieurs axes identifiés, tels que les transports, la culture, les hautes technologies, les télécommunications, ainsi que d’autres secteurs économiques. 
Il est aussi est surtout question pour les membres de l’Arc Latin d’établir une concertation périodique, dynamique et flexible centrée sur les domaines les plus importants du développement territorial. Une intention qui s’est déjà concrétisée à travers plusieurs rencontres, dont quelques forums. Certes, le premier, organisé à Barcelone en juin 2001, n’était qu’une première occasion pour discuter et signer le document «Quelle vision et quelle stratégie territoriale pour l’Arc latin ?». Une sorte de déclaration commune, qui proposait la création d’une structure stable à savoir l’association Arc Latin. Cette dernière est donc le fruit de cette réflexion. Elle a été officiellement créée le 20 juin 2002 à Montpellier, mais demeure juridiquement une association de droit espagnol, dont le siège est à Barcelone.
Puis un autre forum, tenu à Naples en février 2004, a mis les jalons de tout un mémorandum de projets. Un programme d’actions concrètes, proposées par les différentes collectivités, dans le cadre de quatre orientations stratégiques : la citoyenneté, le territoire et le développement durable, l’économie et l’innovation, ainsi que la culture.
Encore plus étoffé, le plan stratégique intitulé «Arc Latin 2010 : un territoire méditerranéen durable» constitue la mouture finale du plan stratégique de l’Arc. Un document de plus de 260 pages qui, entre autres, recensant les faiblesses et les forces des territoires de l’Arc latin et les orientations préconisées pour les années à venir. Aux quatre axes stratégiques qui étaient retenus, ce plan ajoute deux autres : la légalité des chances, ainsi que la rive Sud et les relations extérieures.
Car, au-delà de mobiliser tous les acteurs socio-économiques des collectivités concernées, avec une perspective de base vers le sommet, plane aussi et surtout la volonté d’ouvrir un espace de coopération avec les pays du sud de la Méditerranée.
S’attendant à voir émerger une zone de libre-échange en Méditerranée Occidentale, à l’horizon 2010, l’Arc Latin a inscrit parmi ses objectifs prioritaires de «tendre la main à la rive Sud» et ses voisins immédiats que sont les pays du Maghreb.
Mieux encore, cette ouverture de l’Arc Latin vers la rive Sud, via une coopération décentralisée de chaque collectivité, pourrait être encore plus poussée dans le courant 2006. En effet et à cette échéance, il est prévu d’étendre l’Arc aux gouvernorats de la rive Sud. Un projet qui est à l’étude depuis bientôt deux ans, et qui pourrait alors transformer l’Arc Latin en Arc Méditerranéen.

 Contact
 

Pour toute information,
contacter la Présidence de l’Arc Latin :


Conseil Général de l’Hérault.


Tél : + 33 4 67 67 72 14.
Fax : + 33 4 67 67 72 37.
E-mail : presidence-arclatin@cg34.fr

Related Articles

EconomieUne

Un document ambitieux et fédérateur : ISEM Alumni lance le Manifeste de la renaissance maritime

Vision maritime : Réunissant experts, professionnels et lauréats du secteur, ISEM Alumni...

Economie

Entrepreneuriat : Dakhla accueille le 25ème centre Dar Al Moukawil

Soutien aux TPE : C’est dans la région de Dakhla-Oued Eddahab que...

Economie

Education financière : L’ACAPS et Banque de France scellent un partenariat

Coopération : L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale...

EconomieUne

Rachid Ouardighi : «Les petites entreprises constituent l’épine dorsale de l’économie régionale»

Entretien avec Rachid Ouardighi, président de l’Instance marocaine des petites entreprises

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux