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Bouchta El Moumni: «L’université se veut la locomotive de développement socio-économique»

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Entretien avec Bouchta El Moumni, président de l’Université Abdelmalek Essaâdi

Insertion : Lors de son intervention au 6ème Forum international des ressources humaines tenu dernièrement à Tanger, Bouchta El Moumni, président de l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), a abordé les actions et projets menés par l’UAE et ses principaux partenaires pour pouvoir accompagner et préparer ses étudiants à la vie professionnelle.

 ALM : Dans le cadre de l’approche par compétences adoptée par le Maroc, quel est le rôle de l’université en général et l’UAE en particulier dans la formation et l’accompagnement des étudiants à l’insertion professionnelle ?
Bouchta El Moumni : Parmi les sujets abordés lors de cette rencontre, il y a lieu de citer le rôle de l’université dans le renforcement de la dynamique de la région. Elle se veut généralement la locomotive de développement socio-économique de tous les pays et le Maroc n’est pas en reste. Pour cela, l’université est appelée à former un potentiel humain qualifié pour une insertion effective dans le marché de l’emploi. Notre mission est de mettre à la disposition de l’étudiant une offre de formation riche et diversifiée qui répond tout d’abord aux besoins de la région et du pays en médecins, gestionnaires, artistes… Nous avons mis en place au sein de l’UAE un plan stratégique pour le développement de la recherche et de l’innovation. Nous avons augmenté le budget de recherche en accord avec le conseil de l’université pour réussir à atteindre les objectifs de ce projet.

Comment inciter les entreprises à s’ouvrir sur l’université ?
Nous encourageons cette ouverture à travers plusieurs approches, en premier lieu par l’organisation des séminaires et des rencontres tels que le Forum international des ressources humaines, organisé dernièrement par l’Association de gestionnaires et formateurs des ressources humaines (AGEF) Chamal et où il y a eu un contact direct entre les chefs d’entreprises, les responsables des établissements universitaires, les étudiants, les chercheurs… Nous tenons à saluer d’un autre côté l’appui et l’engagement des entreprises qui continuent de recevoir nos étudiants en stages, pendant une période précise. Nous avons tout fait pour répartir la date de ces stages au cours de l’année, mais sans pouvoir y parvenir en raison des contraintes pédagogiques. Nous cherchons également à faire venir les industriels et les chefs d’entreprises à l’université pour discuter et présenter leurs produits et leurs besoins dans l’offre d’emploi. Je pense que nous devons travailler ensemble et en synergie pour des lauréats qui répondent aux besoins du marché du travail et à même de contribuer au développement socio-économique du Maroc.

Malgré tout cela, pourquoi continue-t-on de parler de l’université comme grande productrice de chômeurs ?
Nous avons beaucoup travaillé pour pousser nos partenaires à faire confiance à l’université dans la formation et le renforcement des compétences de ses étudiants. Je crois que nous pouvons ensemble l’aider à se débarrasser de cette réputation et de mettre en avant ses potentialités et sa contribution dans le développement au Maroc. Nous menons des programmes pour le développement de notre offre de formation et d’appui aux étudiants en difficultés et en situation de handicap. Nous sommes en train de développer un pôle handicap à l’université pour accompagner les jeunes nécessitant un appui particulier.

Est-ce que votre appartenance à l’une des régions les plus dynamiques au Maroc vous aide à développer des partenariats en faveur de vos projets et actions ?
Comme je viens de le dire, l’UAE dispose d’un potentiel humain qualifié qu’il faut prendre en considération, le valoriser et lui faire confiance.
Nous avons pu tisser ce partenariat avec les institutions à l’échelle régionale, notamment avec la wilaya, le conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CR-TTA), les provinces, les communes et la CGEM pour la réalisation et le développement de nos projets et actions, mais aussi pour l’obtention des stages pour nos étudiants. Ainsi, nous bénéficions à titre d’exemple de l’appui financier du CR-TTA pour la création des établissements universitaires, la réalisation du grand projet de l’Institut africain de la science de la mer à Tanger, la valorisation des plantes médicinales et aromatiques, la mise en place d’un laboratoire d’épidémiologie à la Faculté de médecine…

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