Entretenant une relation amoureuse avec une adolescente, ce vingtenaire n’a pas accepté qu’elle soit harcelée par un autre jeune homme. Une bagarre s’ensuivit et le pire n’a pas pu être évité.
Dès la première question que lui pose le président de la Cour, à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, ce jeune homme, âgé de vingt-et-un ans, poursuivi en état d’arrestation pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, se disculpe.
«C’est lui qui s’est cogné la tête contre le mur», clame-t-il.
Il a affirmé que la victime, un jeune homme de vingt-trois ans, a tenté de le mouiller dans une affaire criminelle lorsqu’il lui a reproché d’avoir harcelé sa bien-aimée. Toutefois, les témoins attestent que le mis en cause a saisi la tête de la victime entre les mains et a commencé à la frapper contre le trottoir. Il ne l’a relâchée qu’une fois que la victime a perdu connaissance.
L les témoins attestent que le mis en cause a saisi la tête de la victime entre les mains et a commencé à la frapper contre le trottoir.
En effet, l’affaire remonte au mois de février 2022, lorsque le mis en cause avait entretenu une relation amoureuse avec une adolescente. Pas moins de deux mois plus tard, elle lui a révélé que la victime l’a harcelée lorsqu’elle venait de sortir du lycée. Il lui a demandé de ne plus s’approcher de sa bien-aimée. Mais il n’a rien voulu entendre. Il a continué à suivre ses pas tout en lui demandant d’entretenir une relation amoureuse avec lui. N’en pouvant plus, l’adolescente a demandé à son amant d’intervenir pour mettre définitivement fin à ces harcèlements sinon elle sortirait avec un autre qui est capable de la protéger. Piqué au vif il va à la recherche de son rival mais ne le trouve pas. Deux jours plus tard, il le rencontre juste à côté du lycée où l’adolescente poursuit ses études. Ils commencent à échanger les injures puis les coups de poing. Personne n’intervient pour les séparer. A un moment donné, le mis en cause arrive à immobiliser son antagoniste, à saisir sa tête entre les mains et à la cogner contre le trottoir. Les lycéens hurlent comme s’ils l’encourageaient à aller plus loin. Il ne s’arrête qu’une fois le sang coule de la tête de la victime. Une ambulance arrive quelques minutes plus tard et évacue la victime vers le service des urgences et le mis en cause est arrêté. Le lendemain, la victime succombe à ses blessures.
Après le réquisitoire du ministère public qui a requis la peine maximale et la plaidoirie de l’avocat de la défense qui a réclamé les circonstances atténuantes en faveur de son client, la Cour a jugé le mis en cause coupable et l’a condamné à 15 ans de réclusion criminelle.












