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Invincible Federer

© D.R

Agassi, plutôt bien placé pour avoir un avis sur la question après son 20e US Open consécutif, est en tout cas convaincu que le Suisse est le plus grand de ces deux dernières décennies. "C’est le meilleur joueur que j’ai affronté dans ma carrière. Et cela fait vingt ans que je viens ici", a expliqué le vétéran (35 ans) rangeant derrière Federer des légendes comme Sampras, Lendl, McEnroe, Connors.
Et les chiffres actuels parlent effectivement en sa faveur. En signant ce succès en quatre manches, Federer a remporté sa 23e finale consécutive. Sa dernière défaite en finale date de 2003, au lendemain de sa première victoire à Wimbledon. A titre de comparaison, le précédent record de finales consécutives appartenait au légendaire suédois Bjorn Borg et à l’Américain John McEnroe, qui avait enchaîné… 12 succès. Il est aussi le seul joueur à avoir remporté les six finales du Grand Chelem auquel il a participé depuis l’après-guerre. Il est aussi le joueur à enchaîner le plus de victoires consécutives sur dur de l’histoire (35).
Il est aussi le premier depuis 1987 à atteindre le dernier carré des quatre tournois du Grand Chelem. Bref tous les chiffres indiquent qu’il n’a plus beaucoup d’équivalents dans l’histoire de ce sport. Sans fanfaronner, le Suisse (24 ans) a seulement le certitude d’être "le meilleur de ma génération". Sur ce tournoi, il a montré pourquoi il est le meilleur, même s’il ne fut pas toujours impérial. Nanti d’une confiance à toute épreuve, il sait augmenter le niveau de son jeu dès que la nécessité s’en fait sentir. Il s’est simplement fait surprendre sur trois manches durant cette quinzaine. Mais à chaque fois, il avait pris soin de se mettre à l’abri avant.
Techniquement, il possède aussi quelque chose que les autres n’ont pas: "un oeil" et "une main" comme les techniciens disent.  Federer a cette capacité à donner de la vitesse à la balle sans accélérer la vitesse de son bras, ni même celle de son corps. Visuellement, il fait le même geste que le coup précédent à la différence que la balle va plus vite, bien plus vite. Et il a aussi cette faculté de lire le jeu pour se permettre de faire toujours le bon choix tactique au moment de frapper la balle ou de faire toujours la bonne anticipation au moment de défendre. "Pete (Sampras) était un très grand joueur, aucun doute là-dessus, mais il y avait une place pour passer. Un secteur sur lequel on pouvait le prendre à défaut. Contre Roger, il n’y a pas cet endroit, cette zone où on peut passer", avouait Agassi incroyablement généreux dans ses louanges.  "C’est le seul joueur contre lequel j’ai joué et contre lequel quand vous gagnez votre premier jeu de service et vous vous dites ‘’bon, c’est déjà bien’’. Et je dis cela sérieusement", ajoutait le "Kid de Las Vegas". Et la saison n’est pas encore finie pour celui qui fait tout cela sans entraîneur permanent -il n’a parlé à son entraîneur Tony Roche que deux fois durant la quinzaine. Maintenant l’attend sûrement le seul défi capable de mettre du piment dans sa fin de saison, poursuivre ses séries de victoires.
Depuis les premiers coups de raquette en Australie en janvier dernier, Federer n’a perdu que 3 fois en 74 rencontres, la dernière défaite étant arrivée en demi-finale de Roland-Garros. Soit 25 victoires consécutives, série en cours.

Par Emmanuel Pionnier (AFP)

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