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Rien n’est décidé

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Alors que des députés pensent déjà bénéficier d’une nouvelle et importante indemnité, pour Abdessalem Khairat, dirigeant de la Fédération démocratique du travail, et membre de la Chambre des conseillers, rien n’est encore décidé, du moment que le projet en question n’est pas encore examiné au niveau du Parlement. Faute de précision au niveau de l’affectation, par le gouvernement, de ce budget dans la nouvelle loi de Finance, ce projet demeure un voeu à exaucer et surtout à dissocier de la question du fonctionnement de l’appareil législatif du pays. Car, pour la présidence de la Chambre des représentants, plusieurs revendications ont été formulées au gouvernement, notamment au sujet de l’amélioration des conditions de travail des députés, mais faute de moyens, elles sont restées sans suite. Or, malgré ses avantages, l’augmentation des indemnités des élus dont il est question, et qui n’est pour l’instant qu’un simple projet, pourrait, si jamais elle se réalisait, se répercuter négativement sur le budget de fonctionnement du Parlement, et ce d’autant plus que personne ne sait encore sur quel budget sectoriel elle sera prélevée. Aucun texte de la loi de Finances ne mentionne expressément ce budget, et il est fort probable qu’il soit l’objet d’un compte spécial, d’où la confusion qui plane sur les discours ayant trait à ce sujet. Dans cette même optique, Abdelkader Baina, membre du Bureau politique de l’USFP, estime que ces augmentations ne sont pas justifiées, ou du moins, leur réalisation doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie de réforme globale. Inutile, donc, de rappeler que les indemnités dites de retraite dont bénéficient les ministres constituent des dépenses dont le pays a besoin et qui doivent être affectées à d’autres projets plus constructifs et rentables pour le Maroc. Or, il suffit pour l’instant qu’une personne adhère à un gouvernement pour bénéficier d’une importante retraite qui continuera d’être versée aux membres de sa famille après son décès ; sachant que dans la majorité des cas, ces ministres disposent de moyens leur permettant de subvenir convenablement à leurs besoins et de garantir une vie décente aux membres de leur famille. Et de répliquer que ce projet pourrait s’expliquer à la lumière d’un souci de création des conditions adéquates pour l’exercice de la mission représentative, et que pour bon nombre de députés appartenant à des villes lointaines, les frais de séjours et de voyages sont importants et justifient leur remboursement. Mais encore faut-il que ces élus accomplissent leur devoir de représentants de la Nation et participent aux travaux des commissions du Parlement et à ses séances plénières.

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