Editorial

Triche high-tech

© D.R

Depuis quelques années, à la faveur de la période des examens du baccalauréat, un sujet domine inlassablement la scène, à savoir la fraude. Tout a été fait pour endiguer le mal : les mesures coercitives radicales et sévères, les dispositifs de contrôle et de plus en plus, ces dernières années, des moyens technologiques sophistiqués pour mettre en échec une fraude devenue elle aussi high-tech faisant appel notamment à un éventail d’outils et appareils électroniques développés et à la pointe de la technologie. La tendance de la fraude cette année est aux appareils dits «Vip Pro» permettant aux étudiants de communiquer discrètement avec des complices sans faire appel à un smartphone mais seulement grâce à une carte SIM furtive reliée à des écouteurs sans fil microscopiques invisibles à l’œil nu. Parole de surveillant, le dispositif est quasiment impossible à détecter même avec les appareils les plus sophistiqués. Même mieux, ces appareils se louent désormais à la journée et sont donc accessibles à tout le monde et surtout aux petites bourses. C’est comme cela que la triche «se démocratise» et au passage un véritable écosystème s’est développé tout autour d’elle. Le fait est que ces acteurs voyous arrivent et arriveront toujours à tirer profit de ce business «mafieux» tant qu’il y aura de la demande. Et tant que la finalité de l’opération d’évaluation, comme l’examen final décisif, sera la note et non pas véritablement l’évaluation de l’apprentissage, la fraude vivra encore. Ce n’est pas par hasard que beaucoup de pays, notamment anglo-saxons, ont purement et simplement abandonné depuis longtemps ce mode d’évaluation obsolète, improductif, voire pervers.

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