A quelques jours de son organisation, le 52ème festival national des arts populaires (Fnap), qui se tiendra du 22 au 26 juin à Marrakech, relève un grand pari. Celui de réussir cette édition qui amorce à fond son deuxième cinquantenaire.
Alors que le compte à rebours est lancé pour cette éminente manifestation, l’association Le Grand Atlas (AGA), qui en vante «l’influence des pouvoirs magiques», concocte une « conception novatrice et ambitieuse». Cette année, le festival, qui se tiendra, en partenariat avec le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication en collaboration avec la wilaya de Marrakech-Safi, a le défi d’être «à la mesure de cette édition anniversaire». D’où le choix de différents lieux pour mieux faire opérer la magie de cet événement majeur de la scène artistique et culturelle nationale, également qualifié de l’un des plus anciens festivals marocains, voire de patrimoine.
Des sites pour valoriser les arts populaires
Le célébrissime Palais Badii étant en restauration et rénovation, d’autres lieux tout aussi séculaires ou contemporains sont choisis. Il s’agit notamment du théâtre royal, de la place Jemaa El Fna, la place du 16 novembre et l’esplanade Moulay El Hassan. A lui seul, le Théâtre Royal est adopté comme site de présentation artistique fortement professionnalisé. Dans ce sens, l’AGA « prend surtout en compte les préoccupations identitaires et culturelles des différents spectacles et de leur fusion ». C’est le cas des costumes traditionnels des artistes et des danses populaires qui ont toujours suscité l’intérêt du public et contribuent d’ailleurs à son émerveillement. D’où leur mise en avant à chaque édition du Festival, puisqu’ils occupent une place culturelle et artistique importante et offrent par la même occasion une vitrine de choix pour cette grandiose manifestation nationale et internationale qui booste l’économie chaque année des différents secteurs du tourisme, de l’artisanat et de l’hôtellerie de la ville ocre, de ses régions et de l’ensemble du Royaume.
Un travail d’arrache-pied
A cet effet, la mobilisation se montre de taille. Le tout étant mené par le président de l’AGA, le Professeur Mohamed Knidri, qualifié de « véritable maître d’œuvre d’exécution et pilote de ce chantier à ciel ouvert». Pour lui, cette édition sera « le fruit et le résultat d’un travail collectif où tout le monde est impliqué. Une exceptionnelle aventure ». « Nous sommes au commencement de quelque chose d’énorme, puisque de nouvelles évolutions pointent sur ce grand évènement national des arts populaires, qui se déroulera sur différents sites de cette belle ville ocre. Une grande première pour le début de l’été 2023 », avance-t-il d’emblée. La genèse de cet immense chantier préparatoire étant un univers à part entière où les organisateurs, dans une dynamique et une joie de vivre communicative, livrent ces énièmes expériences avec professionnalisme pour donner envie d’y assister. L’objectif ultime étant de mieux cerner les mondes artistiques traditionnels ou contemporains qui se sont côtoyés, venus d’horizons différents, depuis des décennies et dotant d’une grande résonnance internationale l’étoile scintillante de la 52ème édition du Fnap qui illuminera les mille et une nuits de Marrakech. A cet égard, l’AGA met à l’honneur les métiers de tant de concepteurs et réalisateurs au savoir-faire unique qui travaillent dans l’ombre pour sublimer ce travail géant qui présentera les danses populaires nationales, mais aussi, celles venant d’autres horizons. C’est aussi une entreprise d’envergure, des partenaires d’ici et d’ailleurs qui investissent depuis tant d’années dans ce vaste monde artistique et culturel. Et ce n’est pas tout !
Cette manifestation d’envergure véhicule l’identité culturelle nationale «home made for friendship », tout en rencontrant des prestataires du monde artistique venus des quatre coins de la terre. Histoire pour l’AGA d’allier l’artistique au social.
Zohra W.
