Souad Chawki, la première dame du qanoun, n’est plus

La scène artistique est en deuil. Souad Chawki, la première musicienne marocaine du qanoun ou cithare arabe est décédée dans la nuit du mercredi à jeudi à Casablanca, apprend-on auprès de sa famille. Il faut dire que Souad Chawki est la première Marocaine à vouloir apprendre à jouer cet instrument difficile à un moment où les filles se faisaient rares dans les conservatoires du Maroc. C’était, comme elle disait à la presse, le désir de sa maman, avant même d’être l’élève puis l’épouse du défunt Ahmed Souleimane Chawki. Mais il faut dire que c’est son talent, en premier lieu, qui l’avait aidée à devenir ce qu’elle est. Cette native de Casablanca en 1945 a pu tracer doucement une carrière musicale, très ancrée dans le répertoire arabe classique, épaulée en cela par son mari, le compositeur et professeur Ahmed Souleimane Chawki. Mais avant d’être son époux, il fut d’abord son professeur de musique au conservatoire municipal de Casablanca. Elle avait recours à son aide, car son professeur initial n’était pas tellement pédagogue, Ahmed Chaouki, par contre, lui faisait aimer le qanoun. Elle adorait assister à ses cours. En 1965, elle avait obtenu le premier Prix d’interprétation du qanoun de la classe du génie. Ce qui lui a valu d’être, dans le temps, la seule femme à obtenir ce diplôme dans un instrument très difficile dans son genre. En parallèle à sa carrière de musicienne, cette dame à la cithare, vaque également à d’autres occupations tel l’enseignement de la musique eux enfants.