Trois jeunes malfaiteurs qui ont commis plusieurs actes d’agression au couteau avec tentative de viol ont été lourdement condamnés par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
Ils sont trois jeunes hommes, âgés respectivement de vingt-et-un, vingt-trois et vingt-six ans, sans profession, qui comparaissent, ce jour du mois de juin, devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Poursuivis, en état d’arrestation, pour constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié, tentative de viol, menace à l’arme blanche, coups et blessures, tous les trois se disculpent catégoriquement. Ils affirment n’avoir jamais agressé les victimes qui ont porté plainte contre eux et qui ont confirmé aux enquêteurs de la police judiciaire qu’il s’agit bel et bien des malfaiteurs qui les ont agressés tout en les menaçant avec des couteaux. De plus, on apprend qu’ils ont avoué leurs crimes lors de leurs interrogatoires par la police judiciaire. En se basant, à ce propos, sur leurs déclarations consignées dans les procès-verbaux, le représentant du ministère public affirme, lors de son réquisitoire, que les déclarations consignées dans les PV confirment leurs aveux tout en exprimant son étonnement de les voir se disculper alors qu’ils avaient détaillé, devant les enquêteurs, les opérations des agressions qu’ils ont perpétrées à travers les quatre coins de la ville. Certes, on apprend des procès-verbaux de leurs auditions qu’ils se déplaçaient à bord de deux vélomoteurs, fruit de vol, et qu’ils ont agressé plusieurs victimes dont un jeune homme qui a manifesté une résistance. Un comportement qui lui a coûté une grave blessure au bras qui a nécessité sept points de suture. Ils ont également tenté de violer une jeune fille après lui avoir subtilisé son smartphone, un bracelet et des boucles en or et une somme de six cents dirhams. Alors qu’elle rentrait chez elle, à une heure tardive, elle s’est retrouvée face à face avec ces trois jeunes malfrats qui l’ont obligée à s’arrêter pour lui arracher son sac à main et le fouiller. Sous la menace de leurs couteaux, ils ont tenté de l’enlever pour la violer. Seulement, lorsqu’elle a demandé de l’aide, l’un d’eux l’a giflée et les deux autres ont pris la fuite. Heureusement, deux policiers motards qui effectuaient une ronde routinière et qui avaient entendu les cris sont intervenus pour la sauver et arrêter le malfrat. Soumis aux interrogatoires, celui-ci a donné les noms de ses complices qui ont été épinglés vingt-quatre heures plus tard.
Prenant la parole, leur avocat de la défense constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire a réclamé, lors de sa plaidoirie, de les faire bénéficier des circonstances atténuantes puisqu’ils n’ont pas d’antécédents judiciaires. Après les délibérations, la Cour a rendu son verdict en condamnant chacun des trois malfrats à 10 ans de réclusion criminelle.