Culture

A la rencontre d’une troupe hors pair !

© D.R

Elles sont toutes belles l’une après les autres ! Ces artistes, qui se produisent couvertes d’une dentelle qui cache leur visage, laissent voir leur charme après leur somptueuse performance. Un artiste nous les montre gentiment à la sortie, jeudi, des coulisses à l’issue d’une répétition générale du spectacle principal du 52ème Fnap qui se poursuit jusqu’au 26 juin à Marrakech.

A leur sortie par l’arrière de la scène, elles se couvrent la tête d’un long tissu. Il est donc impossible de les reconnaitre dans ce look vu qu’elles se couvrent le visage avec une longue dentelle pour performer en deux groupes de quatre. Elles sont accompagnées d’hommes instrumentistes dont les rythmes sont mêlés à ceux des bijoux de ces femmes artistes. Leur présidente nous dit tout !

Un patrimoine différent à préserver
Zahra Haddadi, présidente de l’association Bnat Ellouz de Tafraoute pour les arts de Ahwach et la commémoration du patrimoine amazigh, explique cette couverture de visage ainsi. « C’est notre patrimoine que nous voulons préserver. Cette couverture c’est ce qui préserve le patrimoine d’Ahwach Asdaou. C’est ce qui nous distingue aussi par rapport à d’autres troupes qui ne se couvrent pas dans la région de Tafraoute », révèle cette artiste qui précise également que cette troupe est notamment de Tiznit. Et ce n’est pas tout ! Tant qu’elles bougent, leurs parures émettent également des sons.

Une danse qui donne des rythmes aux bijoux
D’après elle, cette musicalité des joyaux en argent «vient de la danse». «Cela commence par le chant qui démarre doucement. Après quoi le rythme s’accélère, c’est comme cela que les bijoux dansent avec nous selon les rythmes qui sont issus du patrimoine», enchaîne-t-elle. Mieux encore, elle s’exprime sur une «créativité de la troupe pour mieux évoluer». Et tellement la dentelle est importante qu’elle y revient.

Une dentelle pour la poète amazighe
«Nous nous couvrons la tête mais nous faisons bien attention», poursuit-elle d’emblée. Par la même occasion, elle ne manque pas de révéler que « c’est sous cette couverture que la femme amazighe donne lecture de la poésie pour que son visage ne soit pas perçu». «On peut voir un peu avec cette couverture, ce n’est pas sombre», ajoute-t-elle. En tout, cette troupe « bataille» pour préserver le patrimoine laissé par ses ancêtres. «Nous voulons le laisser aussi pour nos enfants. Nous encourageons les jeunes qui sont trop influencés par la musique occidentale pour qu’ils préservent le patrimoine de leurs pays», conclut-elle.

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