Les étudiants marocains cartonnent aux concours des écoles d’ingénieurs françaises

Première communauté estudiantine étrangère dans l’Hexagone

Cette année, 41 étudiants marocains ont été admis à l’ l’Ecole Polytechnique de Paris alors qu’ils n’étaient que 16 l’année dernière. Ils sont en tête parmi les étudiants étrangers dans les grandes écoles d’ingénieurs, avec un total de 6 064 inscrits.

Excellents en maths et en physique, les étudiants marocains continuent de briller aux concours des meilleures écoles d’ingénieurs françaises comme l’Ecole Polytechnique de Paris, Télécom Paris ou encore CentraleSupélec. Cette année encore, les étudiants marocains se sont distingués lors du concours de l’Ecole Polytechnique de Paris (X), l’un des plus prestigieux établissements d’ingénieurs en France, réputé pour sa qualité d’enseignement et son niveau d’excellence académique. Sur les 60 étudiants étrangers admis, 41 sont Marocains. Parmi les autres étudiants étrangers issus des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) admis à l’Ecole Polytechnique de Paris, dix sont Tunisiens. Les neuf autres étudiants sont originaires d’Algérie, d’Autriche, du Canada, du Chili, de Chine, du Congo, du Liban, de Roumanie et de la République Tchèque. A noter que l’année dernière, 16 Marocains avaient été admis à ce prestigieux établissement.

4 élèves du Lycée Méditerranéen admis à l’École Polytechnique (X)

Le Lycée Méditerranéen (LYMED), porté par le Groupe Tanger Med, a annoncé les résultats de ses élèves en MP et MP Étoile (Mathématiques, Physiques), qui se sont distingués aux concours 2023 des grandes écoles d’ingénieurs françaises. « La totalité des 48 élèves de la 1ère promotion du Lycée Méditerranéen ont été admis dans des Grandes Écoles d’Ingénieurs européennes au titre de l’année scolaire 2023-2024, dont 30 élèves admis dans les écoles les plus prestigieuses, soit près des deux tiers de la promotion», indique l’Agence Spéciale Tanger Med. Ainsi, 4 élèves de cette première promotion rejoindront l’École Polytechnique (X) à la rentrée 2023-2024. De plus, 16 élèves ont fait le choix de rejoindre les Ecoles Mines-Ponts tandis que 10 élèves intégreront les Ecoles Centrales en France. Les résultats du LYMED font office de première pour une classe préparatoire d’excellence qui en est à son premier essai, avec une promotion de taille réduite, dotée d’une filière unique parmi les plus sélectives, souligne le communiqué. Ces performances sont le fruit de l’effort soutenu et du travail acharné des élèves, sans oublier l’encadrement individualisé et exigeant fourni par les équipes pédagogiques

Au total, 46.371 étudiants marocains étaient inscrits en France en 2021. (D.R)

Ecoles d’ingénieurs en France : Les Marocains en tête parmi les étudiants étrangers

Les étudiants marocains sont chaque année de plus en plus nombreux à poursuivre leurs études en France. Ils figurent d’ailleurs toujours en tête du classement de la communauté estudiantine étrangère en France. Selon le dernier rapport de Campus France sur la mobilité étudiante dans le monde publié en juin 2023, les Marocains sont la première communauté estudiantine étrangère en France. Au total, 46.371 étudiants marocains étaient inscrits en France en 2021, un chiffre en hausse de 3% par rapport à l’année universitaire 2020-2021. Les nationalités les plus représentées parmi les 400 000 étudiants étrangers en France sont le Maroc (46.371), l’Algérie (31 032 étudiants), la Chine (27 479), l’Italie (19 185), le Sénégal (15 264), la Tunisie (13 661), l’Espagne (11 256) et la Côte d’Ivoire (10 275).

En 2021-2022, 13 % des étudiants en France sont étrangers. Sur un total de 392 630, près des deux tiers (65 %) sont inscrits à l’université. Viennent ensuite les écoles de commerce, dans lesquelles sont inscrits 14 % des étudiants étrangers, puis les écoles d’ingénieurs (7 %). Les étudiants marocains sont particulièrement présents dans les écoles d’ingénieurs prestigieuses (Ecoles Polytechnique, Centrale, Mines et Ponts…), ceci s’explique par l’existence de classes préparatoires très performantes au Maroc. Ainsi, ils sont en tête parmi les étudiants étrangers dans les grandes écoles d’ingénieurs en France, avec un total de 6 064 inscrits lors de l’année universitaire 2021-2022.

Leur nombre a augmenté de 21% par rapport à l’année 2020-2021. Avec 84 % d’étudiants mobiles parmi les étudiants étrangers, les écoles d’ingénieurs sont les établissements qui ont le taux de mobilité parmi les étudiants étrangers le plus élevé. Sur 100 étudiants étrangers en école d’ingénieurs, 75 sont en mobilité diplômante, 10 sont en mobilité d’échange et 16 ont obtenu leur baccalauréat en France. C’est dans les écoles de commerce que l’augmentation est la plus forte : les effectifs y ont doublé (+ 104 % en 5 ans). Ainsi, plus d’un étudiant sur cinq est étranger (21 %). Parmi les nationalités les plus représentées dans les écoles de commerce, la Chine arrive en première position avec 10 115 étudiants en 2021-2022, soit 19%. En seconde position figure le Maroc avec 7 991 étudiants ( 14%).

Les nationalités les plus représentées dans les écoles d’ingénieurs. (D.R)

Les nationalités les plus représentées dans les écoles de commerce. (D.R)

Doctorants étrangers : Le Maroc à la 5ème place

En 2021-2022, 71 500 doctorants étaient inscrits dans l’une des 275 écoles doctorales. Parmi eux, 26 880, soit 38 % sont des doctorants de nationalité étrangère. Parmi les principaux pays d’origine des doctorants en France à l’université, le Maroc qui figure dans le top 10 arrive à la 5 ème place avec un effectif de 1205 doctorants. La Chine arrive en tête avec 1836 doctorants suivie du Liban (1.671), l’Italie ( 1.573) et l’Algérie (1.286). Pour sa part, la Tunisie arrive à la 6ème place avec 1.073 doctorants. Ainsi, les cinq pays d’origine les plus représentés à ce niveau de formation sont la Chine (9 %), le Liban (8 %), l’Italie (7 %), l’Algérie (6 %) et le Maroc (6 %). Dans un contexte général de baisse des inscrits au niveau doctorat, certaines nationalités ont progressé entre 2016 et 2021 : le Liban (2e, +19 %), le Maroc (5e, + 22 %), l’Inde (10e, + 27 %) et la Côte d’Ivoire (11e, + 21 %). Les baisses les plus significatives sont celles des doctorants de Tunisie (6e, - 35 %) et du Vietnam (15e, - 45 %). A noter qu’une grande majorité, 84 %, est inscrite dans les universités et établissements apparentés, 10 % réalisent leur doctorat dans une école d’ingénieurs, 3 % dans une école d’art ou d’architecture, 2 % dans une ENS et 1 % dans une école de commerce.