10 ans de réclusion criminelle pour avoir violé sa cousine

Elle est sa cousine qui n’a jamais imaginé se retrouver du jour au lendemain entre ses griffes. Elle n’a jamais pensé qu’il est également un menteur en prétendant qu’elle le harcelait depuis belle lurette pour le mettre enfin derrière les barreaux.

Qui a raison, qui a tort ? Elle, la victime, ou lui, l’accusé ? Seuls les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’Appel de Casablanca qui statuent sur cette affaire assument la responsabilité de les juger selon leur conviction.
«Je ne l’ai pas violée, M. le président», clame-t-il son innocence.
Agé de vingt-huit ans, agent de sécurité de son état, il avoue avoir couché avec la plaignante, mais avec son consentement, précise-t-il.
Dans sa plainte, la jeune fille, âgée de dix-neuf ans, a expliqué qu’elle était chez elle lorsque son cousin a frappé à la porte. Elle lui ouvre pour lui permettre de rentrer.
« Il nous rendait souvent visite, mais jamais il n’a osé faire ce qu’il avait commis la dernière fois », déclare-t-elle à la Cour.
Toujours selon la plainte, le mis en cause a pris place au salon avant de rentrer ensuite aux toilettes. En sortant, il a demandé à sa cousine s’il y avait un verre de thé.
«Je crois qu’il était au courant que mes parents sont en voyage et que mon frère passe sa journée à son emploi et ne retourne que vers 20 h», ajoute-t-elle à la Cour.
Dans sa plainte, elle a affirmé qu’elle a pris l’initiative de rentrer à la cuisine pour lui préparer du thé. C’est à ce moment qu’il l’a rejointe pour commencer à lui faire des attouchements. Elle l’a poussé, mais en vain. Il fait plus qu’elle. Il lui a demandé de lui céder sans manifester la moindre résistance. Elle a tenté de lui donner un coup avec un verre. Mais, il est arrivé à l’immobiliser, lui ôter sa chemise et la violer sans pitié. Pire encore, il l’a dépucelée tout en lui promettant de la demander en mariage. Toutefois, il s’est avéré qu’il s’agit uniquement d’une promesse pour qu’il gagne du temps. Un temps que la jeune victime n’a pas eu à perdre. C’est la raison pour laquelle, elle a porté enfin plainte contre lui.
Une plainte dont le mis en cause a rejeté en bloc le contenu en prétendant que la fille qui se faisait passer pour une victime n’est qu’une menteuse. D’un côté parce que c’est elle qui le harcelait à chaque fois qu’il rentrait chez elle. Et de l’autre parce qu’elle lui a avoué un certain jour avoir le désir de partager avec lui le même lit.
Or le médecin légiste a attesté en rédigeant le certificat médical que sa partie intime, sa main droite et son visage portaient des traces de violence. Une attestation qui a tranché l’affaire en permettant aux trois juges de considérer le mis en cause comme coupable et le condamner à dix ans de réclusion criminelle.