Economie

L’industrie de la mode

Bijouterie fantaisie (colliers, bracelets, bagues, montres), maroquinerie (sacs à main, porte-monnaie, chaussures), ornements de coiffure (foulards, écharpes, chapeaux) mais aussi les bas, chaussettes, collants, les accessoires masculins (ceintures, attachés-case, montres, cravates), et enfin les lunettes solaires et les parapluies. Tels sont les produits auxquels l’expression générique d’accessoires de mode correspond. Générique, elle n’en est pas moins en pleine expansion au Maroc. Une étude de la Mission économique de Casablanca, aussi originale qu’instructive, souligne que la hausse des importations en la matière a été de 118% en valeur sur la période 2000-2002. L’accessoire de mode est toujours plus recherché car il permet de suivre la mode sans pour autant investir des sommes importantes. L’évolution des tendances suit l’évolution de la mode en prêt-à-porter. Celle-ci est au Maroc sensiblement la même qu’en France. A une exception près : le port du foulard, élément fondamental dans la culture musulmane. La femme marocaine ne renie aucunement cette tradition, mais l’adapte à la modernité. Les importations de foulards, voiles, châles et étoles représentaient 7,1 millions de MAD en 2002, en progression de 34% par rapport à l’an 2000. Les principaux pays fournisseurs sont l’Espagne, la France, l’Indonésie, la Chine et la Mauritanie. Le reste des produits sont entièrement à la page. A commencer par la consommation en bas, chaussettes et collants dans ce secteur a toujours été forte, et les importations restent globalement constantes aux environs de 700 tonnes par an (soit 80 millions de MAD). Les importations en cravate connaissent, quant à elles, une hausse sensible depuis 2000 (+2000%), les hommes n’hésitant plus à acheter de grandes marques européennes pour agrémenter leur costume. Les bijoux fantaisie sont distribués dans des magasins spécialisés, ainsi que dans les magasins de vêtements. Si la majeure partie des bijoux proposés dans ce segment est assez classique, on trouve aussi des bijoux de créateurs, formés en Europe pour certains. Le consommateur marocain est très friand de bijoux. La principale condition d’achat reste le prix. Les importations de bijoux en verre ont ainsi doublé depuis 2000. Le secteur du sac à main a également connu une forte progression depuis quelques années, avec une augmentation des importations de 214% en valeur et de près de 285% en volume sur la période 2000-2002. Les formes et les modes restent les mêmes qu’en Europe, seules diffèrent les couleurs, la consommatrice marocaine préférant les tons sombres ou pastels aux assemblages de couleurs trop vives. L’industrie de la chaussure est, comme toute la maroquinerie, un secteur très ancien, profondément ancré dans la tradition marocaine. Il a enregistré une forte progression au niveau des importations, avec une augmentation de 66% sur la période 2000-2002. Le secteur des lunettes de soleil a connu une très forte progression ces trois dernières années, avec une augmentation de 67% depuis 2000. Bien que le Maroc soit en situation de stress hydrique, le parapluie reste un accessoire apprécié de la population quand vient la saison humide. Le secteur connaît ainsi une progression soutenue depuis une dizaine d’années qui a entraîné une augmentation de 10 % des importations depuis l’an 2000. A noter que ce secteur s’adresse principalement à une clientèle jeune et urbaine, dans un pays où 60% des 30 millions d’habitants ont moins de 30 ans.

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