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Le stress hydrique au Maroc se situe à un niveau élevé

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Le Maroc se situe à la 27ème position sur 164 pays dans le classement mondial du stress hydrique. Il arrive par ailleurs deuxième dans la catégorie des pays où le stress hydrique est élevé juste après le Mexique.

La situation hydrique au niveau mondial est alarmante. Les institutions internationales ne cessent d’alerter quant à la menace à laquelle sont confrontés les pays du globe. Les rapports fusent de toute part pour mettre l’accent sur le danger imminent quant à une véritable pénurie d’eau. Un récent rapport confirme les constats établis auparavant.
Le World Resources Institute (WRI), dans sa dernière publication, indique que 25 pays, hébergeant un quart de la population mondiale, sont confrontés annuellement à un stress hydrique extrême. Il s’agit du Bahreïn, de Chypre, du Koweït, du Liban, d’Oman, du Qatar, des Emirats Arabes Unis, de l’Arabie Saoudite, d’Israël, de l’Égypte, de la Libye, du Yémen, du Botswana, de l’Iran, de la Jordanie, du Chili, du Sant-Marin, de la Belgique, de la Grèce, de la Tunisie, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, de l’Iraq, de l’Inde et de la Syrie. Ces pays épuisent presque régulièrement leurs réserves d’eau. De même, au moins 50 % de la population mondiale, soit environ 4 milliards de personnes, vit dans des conditions de stress hydrique extrême pendant au moins un mois par an.
«Vivre avec un tel niveau de stress hydrique met en danger la vie, l’emploi, la sécurité alimentaire et énergétique des personnes. L’eau est essentielle à la culture et à l’élevage du bétail, à la production d’électricité, au maintien de la santé humaine, à la promotion de sociétés équitables et à la réalisation des objectifs climatiques mondiaux», apprend-on dans ce sens. Et de préciser que « sans une meilleure gestion de l’eau, la croissance démographique, le développement économique et le changement climatique risquent d’aggraver le stress hydrique». Se référant audit rapport, la demande en eau dépasse ce qui est disponible à l’échelle mondiale. Elle a plus que doublé depuis 1960. Les régions les plus touchées par le stress hydrique sont le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, où 83 % de la population est exposée à un stress hydrique extrêmement élevé et l’Asie du Sud où 74 % de la population y est exposée.
D’ici 2050, un milliard de personnes supplémentaires devraient vivre avec un stress hydrique extrêmement élevé, même si le monde limite l’augmentation de la température mondiale de 1,3 °C à 2,4 °C d’ici 2100, un scénario optimiste.

Le Maroc dans le rouge
Selon le World Resources Institute, un pays confronté à un « stress hydrique extrême » signifie qu’il utilise au moins 80 % de son approvisionnement disponible. De même, un « stress hydrique élevé » signifie qu’il prélève 40 % de son approvisionnement. Le Royaume se situe à ce niveau selon le World Resources Institute. Il se situe à la 27ème position sur 164 pays dans le classement mondial du stress hydrique. Il arrive par ailleurs deuxième dans la catégorie des pays où le stress hydrique est élevé. Il suit ainsi le Mexique et devance l’Érythrée, l’Espagne, l’Algérie et le Pakistan. Dans cette catégorie figurent également le Pérou, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Thaïlande, l’Andorre, l’Albanie, le Niger, la Turquie, l’Afghanistan, l’Italie, le Kirghizistan, le Portugal, le Népal, le Djibouti, la Mongolie et la Macédoine.
Il est à rappeler que pas plus tard qu’en mai dernier, la Banque mondiale a alerté sur une pénurie d’eau sans précédent au Royaume. Il figure parmi les 5 pays déficitaires en eau dans la région, en l’occurrence l’Irak, l’Iran, la Syrie et l’Égypte. Ils se trouvent au-dessus du seuil absolu de pénurie d’eau de 500 mètres cubes par personne et par an. Se référant au même rapport, les ressources en eau disponibles par an et par habitant dans la région Mena tomberont d’ici 2030 sous le seuil de pénurie absolue de 500 mètres cubes par personne par an. A cet égard, la Banque mondiale estime que si rien n’est fait, les pénuries d’eau auront des effets négatifs sur les moyens de subsistance et la production agricole et pourraient provoquer des tensions entre les usagers.

 

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