Les ports de Tanger Med et Trieste s’allient ce mardi

En prélude à la signature d’une convention entre les ports de Tanger Med et Trieste en Italie, lors d’une visite programmée ce mardi dans la ville du détroit, un séminaire, initié lundi à Casablanca, explore les opportunités d’investissement entre les deux pays. En voici les contours.

Il est question du potentiel des lignes entre le Royaume et l’Italie. C’est notamment de la région de Friuli qu’il s’agit lors de cette rencontre dans la métropole. «Friuli est une porte d’accès à la mer asiatique et la Méditerranée», tient à préciser le directeur de l’agence italienne pour le commerce extérieur à Casablanca, Francesco Pagnini, qui modère également cette rencontre consacrée aussi au port de Monfalcone.

Les atouts du port de Trieste
«Le port de Trieste a un lien avec le marché de l’Europe centrale et du Nord », révèle le responsable en rappelant des chiffres. Ainsi, environ 95% des exportations marocaines se font par lignes maritimes. «Avec le Maroc, Friuli est très liée et des projets sont en chantier», avance-t-il en annonçant une visite ce mardi à Rabat et Tanger Med de la mission institutionnelle entrepreneuriale participante à ce séminaire. «Le Maroc est la porte pour les pays de l’Afrique aussi», ajoute-t-il en rappelant la croissance de secteurs importants dans le Royaume. De son côté, le président de l’autorité du réseau portuaire de la mer Adriatique orientale dans les ports de Trieste et Monfalcone, Zeno D’Agostino, met en avant les atouts de ces deux infrastructures italiennes. D’après lui, celui de Trieste est «au top national et européen du classement». Aussi, ce port, qui réalise de «bonnes performances au cours des dernières années», offre «un guichet unique». Mieux encore, la région Friuli Venezia Giulia, dont il relève, dispose d’un «système logistique intégré». Par la même occasion, l’intervenant révèle les investissements internationaux dans le système logistique du port de Trieste. Ceux-ci proviennent ainsi de la Suisse, du Danemark, de la Hongrie, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Turquie, de l’Autriche, de la Finlande, voire de l’Indonésie, ainsi que du Royaume-Uni. Et ce n’est pas tout ! «FREEeste est la nouvelle zone industrielle franche à Trieste», ajoute l’orateur qui met en avant son interconnexion avec d’autres réseaux dont celui ferroviaire. Le tout en lançant des perspectives. «Nous travaillons sur l’expansion de notre réseau», se projette-t-il en projetant une carte avec des lignes pouvant mener directement vers Tanger, Rabat et Casablanca.

Du côté marocain
Egalement de la partie, la vice-présidente de la CGEM, Ghita Lahlou, s’exprime sous l’angle de la «logistique qui est un secteur souverain». D’après elle, celui-ci participe en outre à des stratégies sectorielles. Aussi, ce secteur est marqué par des «investissements depuis de longues décennies au Maroc». Entre-temps, elle met en avant l’apport du nouveau modèle de développement pour ce secteur. «Nous avons beaucoup d’investissements», enchaîne-t-elle avant d’annoncer la signature d’une convention entre les ports de Trieste et de Tanger Med. Par la même occasion, elle rappelle des ports à venir au Maroc comme ceux de Nador et Dakhla. «Il faut travailler avec des partenariats et des PPP, voire fluidifier les flux», poursuit-elle en nommant des secteurs comme l’énergie décarbonnée et la tech. Pour sa part, Abdellatif Lhouaoui, directeur à l’Agence nationale des ports, met notamment en avant l’évolution de l’offre portuaire du pays.