Le 6ème festival du kanun a une saveur académique et philanthropique

Le festival du Kanun, prévu les 8 et 9 novembre, a différentes particularités pour sa 6ème édition. D’abord, il sera cette année organisé à l’initiative de l’Institut des arts relevant de l’Académie du Royaume en partenariat avec l’Association Riad El Kanun connue depuis des années pour sa forte action pour cet instrument prestigieux.

Cette 6ème édition est, d’après l’Académie, l’occasion pour révéler son « intérêt à accompagner les expériences musicales authentiques et l’évolution du jeu de certains instruments dont le Kanun ». L’objectif étant, d’après elle, de «favoriser la formation d’une nouvelle génération de kanunjis tout en encourageant la recherche à propos de cet instrument».

Eli El Achkar, chercheur et artiste comme invité
Ce festival sera marqué par l’organisation d’une conférence du chercheur et artiste libanais Eli El Achkar qui la dédiera à cet instrument, son histoire et son évolution. De plus, de grands musiciens sont attendus pour participer à des ateliers et master class consacrés aux jeunes. Ainsi, ce festival accueillera l’égyptien Maged Sorour, le Turc Göksel Baktagir et le Syrien Yamen Jadba ainsi que des Marocains qui «se sont imposés en jeu dont Abdennasser Mekkaoui et sa fille Hiba ainsi que Mansour Kilîi». Et ce n’est pas tout ! Un hommage sera rendu à l’éminent compositeur et chef d’orchestre Rachid Regragui pour ses «efforts pour la musique».

Des rentes pour les victimes
Dans la programmation, le spectacle du 8 novembre se tiendra à 18h30 au théâtre Mohammed V de Rabat. Les rentes seront, selon la même source, versées pour «les victimes du séisme d’Al Haouz». Quant au show du 9 novembre, il sera organisé à l’Académie à 19h. Pour rappel, tout avait commencé quand M. Mekkaoui avait déjà commencé à penser au Festival international du kanun, en partenariat avec l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable et avec le soutien du ministère de la culture. Egalement enseignant M. Mekkaoui garde toujours le contact avec les élèves des cycles secondaire et collégial.

Outre ces activités, M. Mekkaoui a toujours eu un vif désir. «Je veux bien créer des ateliers de kanun dans toutes les villes du Maroc, organiser un concours national et international du kanun. En tant que professeur d’éducation musicale et «kanunji» qui a une formation pédagogique, je ne cherche pas à être un virtuose assez célèbre dans le monde. Mon objectif est d’enseigner cet instrument aux apprenants, qu’ils soient enfants, jeunes ou adultes», exalte-t-il. Récemment, il a publié son livre portant l’appellation «Riyad El Kanun» en différentes langues. Déjà, des éditions précédentes de ce festival ont attiré une affluence qui a dépassé les attentes d’après M. Mekkaoui, également président de l’Association Afnan pour la culture et les arts. Une telle affluence pour cette sixième édition sera d’un bon apport pour les victimes du séisme.