Culture

Le folklore de Salé dans l’art naïf de Mohamed Chaoui

© D.R

Le jeune artiste-peintre marocain Mohamed Chaoui veut puiser dans le « folklore de la ville de Salé ». Une démarche qu’il entreprend et révèle à ALM le temps d’un échange téléphonique rapide. En voici un avant-goût.

«Rares sont les artistes qui travaillent sur la ville de Salé comme thème». Ainsi s’exprime l’artiste à propos de ce choix. Il en fait même l’objet de sa «prochaine exposition» qu’il «prépare». Et ce n’est pas tout ! il veut y recourir à «l’art naïf». Le tout en révélant davantage son ressenti sur la cité pour laquelle il opte.

Une ville « authentique»
C’est ce caractère de la ville «authentique et ancienne » qui incite l’artiste à la choisir. Pour lui, Salé est connue pour ses «murailles et portes». Dans ce sens, il cite Bab Lemrissa entre autres. Un endroit dans lequel peut introduire l’art naïf. «A ma manière», décrit-il pour illustrer sa démarche artistique. Un style qu’il l’apprend lui-même. «A mes débuts en art, je n’ai pas intégré une école pour l’apprendre », révèle Mohamed qui faisait dans le portrait avant de s’orienter vers la peinture. Tout de même, il a, en poche, un diplôme en «infographie» depuis 2018, année qui marque son initiation à l’art. «Dès lors, je me déplaçais entre les imprimeries pour y travailler en tant qu’infographiste. Entre-temps, j’ai collaboré en freelance», remonte-t-il le temps en rappelant avoir un lien de parenté avec une société portant son nom de famille dans la ville voisine de Rabat où il est né.

Une inspiration de Fatna Lgbouri
Interrogé à propos de son inspiration, le jeune cite le nom de l’artiste-peintre chevronnée Fatna Lgbouri et son art naïf. Quant à Mohamed Chaoui, il opte pour « l’acrylique sur toile et l’aquarelle mais très rarement ». Outre sa prochaine exposition, il a déjà exposé collectivement et appris auprès des vétérans et des talents le temps d’un événement appelé «Art school» à l’occasion de la journée de la femme. Une manifestation organisée avec le concours de l’INDH. Il préparait une autre qui n’eut pas lieu pour des raisons liées à la Covid.

En plus du folklore, cet artiste, âgé de la trentaine, a d’autres œuvres consacrées à la nature morte. Entre autres, une œuvre est dans ce sens meublée d’une femme et d’un instrument de musique. Histoire, d’après lui, de «faire revivre le patrimoine musical marocain». A ses yeux, ce tableau représente «les manifestations de la culture marocaine ». Par la même occasion, il cite même l’ancienne robe marocaine en allusion au personnage féminin. Mieux encore, il explore dans ses oeuvres la mosaïque marocaine. Cependant, il demeure attaché à Salé. Il peint même la femme de cette ville qui, pour lui, « représente une grande partie de la société marocaine». En outre, ses toiles sont garnies de «fantasia» le temps d’une exposition persane à El Jadida. Le tout en tenant à l’art naïf qu’il exprime à travers des « anciens marchés marocains » marqués par la « pudeur des femmes». Il explore aussi cet art en reproduisant les mariages marocains à sa façon. C’est donc un artiste engagé.

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