Un crime ignoble sur fond de pédophilie

L’ayant filmé par son téléphone portable en pleins ébats sexuels avec son mari, cet adolescent a demandé à l’épouse de supprimer définitivement les enregistrements de son téléphone portable mais elle a refusé.

Nous sommes dans la commune rurale Ibdar relevant de Sidi Ifni, dans la région de Souss-Massa-Drâa. Ce père de famille, sexagénaire, rentre chez lui, dans la région d’Id Issa, cet après-midi du lundi 25 décembre. Calmement, il traîne ses pas vers l’intérieur de la maison. Alors qu’il s’attend à la trouver en train de faire le ménage ou de regarder la télévision, il fait une découverte macabre. Son épouse est corps sans vie gisant dans une mare de sang, égorgée comme un mouton. Passé l’effet de la surprise, il alerte les éléments de la gendarmerie royale qui se dépêchent aussitôt sur les lieux pour entamer leurs investigations par le constat d’usage. A ce propos, les enquêteurs découvrent une petite corde que le mari n’a jamais remarquée à l’intérieur de la maison, ni à la cuisine. La victime dispose-t-elle d’un téléphone portable ? Le mari répond par l’affirmative. Mais où est-il ? Les enquêteurs cherchent dans les quatre coins de la maison. En vain. Y a-t-il d’autres objets qui ont disparu de la maison, lui demandent les enquêteurs. Apparemment non. Autrement dit, le meurtre n’est pas lié à un vol mais cible uniquement le téléphone portable. Les investigations poussées ont permis de savoir qu’un adolescent rendait de temps en temps visite à cette petite famille. Où est-il ? Il s’est volatilisé. En fait, il a quitté Sidi Ifni à destination de Casablanca. Après une grande mobilisation il a été repéré et arrêté puis conduit à Sidi Ifni pour être soumis aux interrogatoires.

Sans difficulté, le mis en cause, un repris de justice de dix-huit ans, passe aux aveux. Il avoue qu’il entretient depuis belle lurette une relation d’homosexualité avec l’époux de la victime. Cette dernière ayant eu vent de leur relation les a filmés en pleins ébats sexuels. Ayant eu connaissance de ces enregistrements et craignant qu’elle les publie sur les réseaux sociaux, il s’est rendu chez elle et lui a demandé sur un ton menaçant de les supprimer de la mémoire de son téléphone. Seulement, elle a répondu par un «non» catégorique. Aussitôt, il lui a passé une corde autour du cou comme s’il voulait l’étrangler. Mais, dès qu’elle est tombée par terre, il l’a égorgée avec un couteau. Après quoi, il a pris son téléphone portable et quitté la scène du crime pour aller à Casablanca. Après avoir supprimé les vidéos compromettantes, le mis en cause s’est débarrassé du téléphone. Quant au mari, il a nié toute relation homosexuelle avec l’adolescent.