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Mobilité durable : bientôt une charte nationale

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 Le Maroc veut accélérer le développement de la mobilité durable dans les villes du pays. Pour ce faire, il s’apprête à lancer une étude avec l’objectif de se doter d’une charte nationale. Les détails.

Face à la montée des défis climatiques en raison de la pollution liée notamment aux transports, le Royaume veut mettre sur les rails un plan national de développement de la mobilité durable. Dans les détails, le ministre du transport inclut dans son plan d’action pour l’année en cours le lancement d’une étude pour poser le cadre global dans le but d’élaborer une charte nationale pour la mobilité durable. Concrètement, il s’agit de fixer les planifications sur le long terme pour orienter les priorités des projets de construction des infrastructures routières en prenant en compte les besoins actuels et futurs des usagers. L’ambition de la tutelle est de parvenir à une convergence des politiques à la fois sur le plan national et au niveau des territoires. Le plan gouvernemental prévoit notamment le renforcement de l’utilisation des véhicules électriques, le développement des systèmes de transport intelligents (ITS). Il faut préciser que les ITS désignent des systèmes qui utilisent à la fois l’informatique et les technologies des télécommunications, du radiorepérage et de l’automatisation afin d’améliorer la sécurité, la gestion et l’efficacité des transports terrestres. Par ailleurs, la future charte nationale devrait faire la part belle au développement des moyens individuels plus propres comme les bicyclettes. Il est question d’encourager et de promouvoir le recours au transport en commun en garantissant un accès des citoyens à ces transports dans de bonnes conditions avec un bon rapport qualité – prix et un rythme bien régulé sans oublier le développement d’un système de transport complémentaire et multimodal.
Des villes comme Rabat, Casablanca ou encore Tanger et Marrakech devraient être le fer de lance de cette nouvelle politique de transport collectif basée sur le développement durable. Pour rappel, Rabat et Casablanca disposent déjà de lignes de tramway sachant que la métropole compte en plus deux lignes de busway. Les autorités casablancaises comptent ainsi évoluer très prochainement vers un système complémentaire et multimodal des transports au niveau de la ville à travers notamment des tickets uniques pour différents types de transports en commun.
La ville de Tanger, de son côté, avait déjà signé une convention pour étudier la faisabilité d’un train urbain pour desservir plusieurs sites névralgiques au niveau de la cité du détroit dans le but notamment de fluidifier la circulation mais également lutter contre la pollution due au transport. D’autres villes marocaines devraient suivre cet exemple puisque d’autres lignes RER entre Kénitra et Bouznika, de Mohammedia à Nouaceur, de Casablanca à El Jadida, de Marrakech à la ville verte, ou encore entre Kénitra et Sidi Kacem, Fès et Meknès pourraient voir le jour en perspective de l’organisation de la Coupe du monde 2030.

Infrastructures vertes
Mais le Maroc veut élargir le spectre de son intervention. Il y a quelques mois, le ministère de l’intérieur avait publié un guide exhaustif pour l’élaboration du plan de mobilité urbaine durable. Ce document est destiné essentiellement aux collectivités territoriales, et particulièrement aux communes. «Ce guide fournit aux acteurs concernés un corpus de concepts clés dans l’objectif de cadrer la nouvelle approche de planification de la mobilité urbaine au Maroc et d’accompagner les acteurs territoriaux dans l’ancrage d’une nouvelle démarche de planification, tout en profitant des nombreuses années de retour d’expérience issues des précédentes démarches PDU pour assurer l’efficacité du processus», peut-on lire dans ce guide.
Par ailleurs, une étude de préfaisabilité a été lancée concernant la production, le stockage, l’approvisionnement et l’exportation de carburants à zéro carbone aux ports du Maroc.

L’étude est initiée par le ministère de l’équipement et de l’eau et la Banque mondiale. Les deux parties ont tenu récemment à Rabat un atelier de lancement de cette étude qui portera sur la production, le stockage, l’approvisionnement et l’exportation de carburants à zéro carbone aux ports du Maroc. L’occasion étant de présenter l’approche du ministère de l’équipement et de l’eau et de la Banque mondiale concernant le rôle catalyseur du secteur portuaire dans le développement d’une économie verte et de partager les résultats préliminaires du rapport de démarrage et les détails de l’étude pour recueillir les commentaires et suggestions des différentes parties prenantes. Cette étude établira un focus sur les ports de Mohammedia, Jorf Lasfar, Tanger Med et Tan-Tan.

C’est le titre de la boite
Pionniers
Empreinte carbone : Le Maroc est devenu l’un des pionniers en matière de transport aérien écologique. En effet, Royal Air Maroc (RAM) et Afriquia SMDC avaient annoncé le premier vol au départ de l’Afrique neutre en carbone et ravitaillé en carburant d’aviation durable, ou SAF (Sustainable Aviation Fuels). Opéré en Boeing 787-9, le vol AT 505, dont le lancement coïncide avec la tenue de la 28ème Conférence des parties sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, a atterri samedi à 16h30 à l’aéroport Blaise Diagne de Dakar, trois heures et demie après son décollage de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Le Dreamliner, qui avait à son bord 302 passagers, soit la totalité de sa capacité, avait utilisé près de 9 tonnes de carburant d’aviation durable, soit 40% de la quantité nécessaire à la réalisation de ce vol, ce qui a permis d’éviter l’émission de près de 23 tonnes de CO2, précise la même source. En parallèle, les émissions de CO2 dues au reste du carburant classique utilisé pour ce vol (soit 60% du volume carburant) seront compensées par Royal Air Maroc dans le cadre du programme de compensation volontaire carbone mené par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. L’utilisation de carburant d’aviation durable est le principal levier qui permettra de décarboner le secteur du transport aérien sur les vols moyen et long courriers. La variété de carburant d’aviation durable utilisée pour le vol AT 505 du 9 décembre ne nécessite aucune modification des moteurs. Elle est issue de la transformation des huiles d’origine végétale usées. Elle offre une réduction allant jusqu’à 90% des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie par rapport à son équivalent fossile.

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