Déficit du Trésor : Un léger mieux observé à fin 2023

Les recettes brutes se sont accrues de 10,6 % se situant à fin 2023 autour de 339 MMDH.

Finances publiques : Selon les données provisoires de la TGR, le déficit du Trésor est revenu à 73,7 milliards de dirhams en 2023 contre 76,3 % en 2022. Cet allégement tient en effet compte d’un solde positif de 31,1 milliards DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’État gérés de manière autonome.

Le déficit du Trésor affiche une légère atténuation à fin 2023 comparé à la même période de l’année précédente. Il est revenu à 73,7 MMDH en 2023 contre 76,3 % en 2022. Cet allégement tient en effet compte d’un solde positif de 31,1 milliards DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA). C’est ce que l’on peut retenir du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques à fin décembre 2023. Se référant aux données provisoires de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), les recettes brutes se sont accrues de 10,6 % se situant à fin 2023 autour de 339 MMDH contre 306,4 MMDH générés une année plus tôt.

« Ceci s’explique par l’augmentation des impôts directs de 5,4 %, des droits de douane de 12,8 %, des impôts indirects de 3,6 %, des droits d’enregistrement et de timbre de 11,1 % et des recettes non fiscales de 41,2 %» , commente la TGR dans ce sens. S’agissant des recettes fiscales brutes, elles ressortent à 275 MMDH contre 261,6 MMDH une année plus tôt marquant ainsi une augmentation de 5,4 %. Une progression qui résulte de la hausse de 0,4 % des recettes douanières et de 7,7 % de la fiscalité domestique. Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ont atteint à fin décembre 2023 les 63,3 MMDH, en consolidation de 18,4 MMDH comparé à une année plus tôt (+41,1 %). Ce redressement résulte de l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général, la rentrée de 1,6 milliard de dirhams au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’État. A cela s’ajoutent les recettes en atténuation des dépenses de la dette, les recettes de monopoles et les fonds de concours.

Il est à noter que le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 104,4 % à fin décembre 2023 contre 99,7 % un an auparavant. Selon la TGR, 44,8 % de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 25,6 % aux dépenses de matériel, 9,9 % aux charges en intérêts de la dette, 11,6 % aux émissions au titre de la compensation et 4 % aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Pour ce qui est des dépenses, les engagements se sont élevés à fin 2023 autour de 737,4 MMDH, soit un taux global d’engagement de 88 %. Il ressort, selon la TGR, au même niveau observé à la même période de l’année passée. Le taux d’émission sur engagements s’est articulé autour de 93 % stable en glissement annuel. Il est à souligner que les dépenses émises au titre du budget général se sont chiffrées à 532,7 MMDH, en hausse de 15,3 % comparé à la même période de l’année précédente. Cette hausse résulte de l’augmentation de de 4,5 % des dépenses de fonctionnement, de 24,2 % des dépenses d’investissement et de 39,6 % des charges de la dette budgétisée.